Hier lundi 11 et aujourd’hui mardi 12 octobre 2010, le régime de transition à Madagascar dirigé par Andry Rajoelina met en place son Parlement, composé d’un Conseil supérieur et d’un Congrès. Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne de la feuille de route de sortie de crise imaginée par Andry Rajoelina.
Près de trois semaines après la Conférence nationale, la HAT (Haute Autorité de la Transition) installe l’organe législatif du pays, la seule pièce manquante de la machine transitoire.
Le Parlement compte quelque 346 membres, dont 90 au Conseil supérieur – l’équivalent du Sénat - , et 256 au Congrès – l’équivalent de l’Assemblée nationale - . Le Parlement de transition se veut inclusif malgré le boycott des " trois mouvances " des anciens présidents Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana.
Selon la HAT, le parti TIM de Marc Ravalomanana s’est vu attribuer 73 sièges, et les partisans d’Albert Zafy et de Didier Ratsiraka ont obtenu respectivement 9 sièges.
Les chefs de file des trois mouvances refusent toutefois de reconnaître ce schéma « inclusif » et considèrent leurs anciens représentants comme des éléments dissidents agissant en leurs propres noms.
Nombre d’observateurs qualifient le Parlement de transition de " symbolique " même s’il sera chargé de voter la loi de finances 2011, de ratifier les ordonnances, ou encore de superviser l’action du gouvernement.
Les Malgaches seront appelés à se rendre aux urnes le 17 novembre prochain dans le cadre d’un référendum constitutionnel pour l’avènement de la IVe République. Il s’agit d’une échéance électorale décidée dans un contexte flou et incertain de la crise.