Andry Rajoelina, candidat à sa succession, s’est dit prêt à déposer sa démission, si la date de l’élection présidentielle, fixée au 24 juillet prochain, reste inchangée.
Selon la Constitution malgache, "toute autorité politique, candidat à l’élection présidentielle du 24 juillet 2013, doit démissionner de ses fonctions " dans un délai de 60 jours avant le scrutin.
Premier concerné, le président de la Transition, Andry Rajoelina, a laissé entendre qu’il est prêt " à se conformer à la loi " si l’élection est maintenue à la date du 24 juillet prochain.
"Si nous pouvons garantir que l’élection (le premier tour de la présidentielle, ndlr) aura bel et bien lieu le 24 juillet, je respecterai le délai (de démission) de 60 jours", déclare le numéro un du régime transitoire, dont la candidature est vivement contestée par la communauté internationale.
A deux mois de la consultation populaire, l’incertitude plane toujours sur la démission ou non de Andry Rajoelina, ce qui "complique (un peu plus) une situation déjà complexe", commente le quotidien L’Express de Madagascar.
Le président-candidat conditionne sa démission, après avoir émis un "doute" quant au respect de l’actuel calendrier électoral. "La question qui se pose aujourd’hui est : est-ce que l’élection présidentielle se tiendra toujours le 24 juillet ? ", s’interroge-t-il, avant de critiquer la décision de la communauté internationale, qui a gelé une partie du financement destiné à l’impression du bulletin unique.
"La communauté internationale a pris une décision de suspendre le financement. Est-ce que les élections vont se tenir ? (…) Moi, personnellement, j’en doute fort. Vu l’allure où vont les choses…", affirme Andry Rajoelina.
Alors que la médiation africaine, à l’instar du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine, exige son retrait de la course à la présidentielle à cause de sa participation à un changement anticonstitutionnel du pouvoir, le président de la Transition réplique qu’il n’est pas le seul candidat à être visé.
"Il existe dix candidats qui se trouvent dans la même situation", estime-t-il. "Est-ce que tout cela conduira à la paix ou aux troubles ? C’est une question à poser à communauté internationale", lance-t-il.
En clair, Andry Rajoelina a devant lui moins d’une semaine pour se prononcer sur ses réelles intentions, concernant sa candidature et sa démission de ses fonctions de président de la Haute Autorité de la Transition (HAT).