Faute d’entente entre les acteurs politiques malgaches, des experts internationaux ont été appelés à la rescousse pour l’élaboration du projet de loi sur l’amnistie. Il s’agit actuellement de l’un des sujets brûlants dans la mise en œuvre de la Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar.
Selon un communiqué du Conseil du gouvernement malgache rapporté par le quotidien lexpressmada.com, « des experts juridiques de la SADC vont incessamment mener une mission dans le pays pour apporter leur contribution à l’élaboration » du projet de loi sur la question de l’amnistie.
« Chaque entité politique, signataire de la Feuille de route, pourrait également faire appel aux services d’experts nationaux et internationaux pour la même démarche », rajoute le même communiqué.
Selon le nouvel ambassadeur de l’Afrique du Sud à Madagascar, Gert Johannes Grobler, les experts de la SADC effectueront leur mission dans la Grande île avant l’arrivée de la délégation de la Troïka. Cet organe de coopération politique et de sécurité de la SADC sera conduit par Marius Fransman, vice-ministre sud-africain des Relations internationales et de la coopération. Ce dernier avait un temps demandé aux signataires de la Feuille de route d’activer l’adoption de la loi d’amnistie avant le 29 février, afin de permettre à l’ancien président Marc Ravalomanana de regagner le pays mais aucune entente n’a été trouvée jusqu’ici entre les parties prenantes.
La présidence de la Transition a ainsi décidé de saisir cette instance en raison des divergences d’opinions qui animent la sphère politique malgache sur la question, n’ayant pas permis d’aboutir à un texte jusqu’à maintenant. Pourtant, avec les textes électoraux, les deux chambres avaient réussi à faire adopter les nouvelles dispositions sans grands remous.