Un affrontement entre deux groupes d’étudiants originaires d’Antananarivo et d’Ambilobe a fait au moins 20 blessés, dont 4 graves, au campus de l’Université Nord Antsiranana (UNA).
L’affrontement s’est déclenché dans la soirée du mercredi 26 septembre vers 21 heures à l’intérieur même du campus universitaire. A l’origine de l’incident : un problème lié à la répartition des logements.
« En principe, chaque entité bénéficie d’un quota de logements fixé au préalable », selon L’Express de Madagascar. Mais dans la pratique, les choses n’étaient pas aussi simples que cela.
« Tout le monde doit respecter le quota convenu, avec l’accord du Centre régional des œuvres universitaires (CROU) », insistent les étudiants venant d’Antananarivo.
« Ce n’est pas équitable qu’un étudiant tananarivien occupe seul une chambre, alors que ceux d’autres régions se mettent à cinq dans une chambre similaire », rétorquent les étudiants originaires d’Ambilobe.
Très vite, les discussions entre les deux groupes opposés ont pris une tournure inattendue. Faute de pouvoir s’entendre, les étudiants se sont affrontés à coups de jets de pierre. Bilan : au moins 20 blessés, dont 4 grièvement. A l’heure actuelle, ces derniers sont toujours hospitalisés dans les unités des soins intensives à l’Hôpital d’Antsiranana, mais leur vie ne serait pas en danger.
« Nous n’avions pas pu maîtriser nos camarades en colère et étions lassés par l’absence de dialogue. Ils ont alors attaqué et jeté des pierres sur nos logements occupés par ceux d’Ambilobe », rapporte Voary, président de l’association des étudiants originaires de la capitale.
« Nous ne trouvons aucun intérêt dans cette échauffourée. Traitez tous les étudiants de la même manière dans l’attribution des logements, et tout rentrera dans l’ordre », affirme pour sa part Tajidine Bezanaka, président des étudiants issus d’Ambilobe.
Alertées assez tardivement, les forces de l’ordre ne sont intervenues que vers 22 heures pour ramener l’ordre dans le campus. Le lendemain, soit ce jeudi, une réunion initiée par les responsables locaux a été organisée entre les étudiants concernés pour apporter un apaisement.
C’est ainsi que des mesures ont été prises, parmi lesquelles « le retrait des plaintes, la prévention de tout geste de provocation, et le futur règlement du problème de répartition des logements au campus », détaille L’Express de Madagascar, qui estime que le calme n’est pas totalement revenu au campus de l’Université Nord Antsiranana (UNA).
Sources : L’Express de Madagascar, Midi Madagasikara