Le Premier ministre de Madagascar, Olivier Mahafaly Solonandrasana, risque de faire l’objet d’une plainte. Les musulmans de Madagascar auraient été heurtés par une décision prise par le chef du gouvernement. Ils dénoncent une ingérence de la part de l’exécutif.
Olivier Mahafaly Solonandrasana, le Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de Madagascar avait publié une note le 27 juin dernier. Cette note est "relative à la prorogation de six mois des missions du Comité provisoire chargé de préparer l’élection des nouveaux membres du Conseil d’Administration de cette association cultuelle", a rapporté le site du journal local, Midi Madagasikara. Cette prise de décision n’a pas été appréciée par les musulmans de Madagascar regroupés au sein de l’association "Fikambanan’ny Silamo Malagasy" (FSM).
Selon l’association musulmane, l’État ne devrait pas s’immiscer dans l’organisation de l’élection des nouveaux membres du Conseil d’Administration de l’association. Selon elle, cette initiative "est considérée comme étant contraire aux amendements apportés dans le statut voté lors du cinquième congrès qui s’est tenu à Mahajanga en septembre 2015", rapporte le quotidien. Après une réunion entre certains membres de cette association cultuelle dimanche dernier, le Conseil d’Administration aurait décidé de porter plainte contre le Premier ministre malgache pour "ingérence".
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur Madagascar, sur les musulmans et sur les plaintes.