Une pendaison de crémaillère a viré au drame dans la localité de Mangidy Ikalamavony, sur les hautes terres de Madagascar. Seules deux hommes ont échappé à la mort dans ce drame sur la quarantaine d’invités.
L’incendie, qui a fait 39 victimes dans la localité de Mangidy Ikalamavony, dans la région Haute Matsiatra, au centre de Madagascar, s’est produit au bout de trois jours de liesse. Il s’agissait d’une inauguration d’une maison familiale de deux étages. Le drame, qui eut lieu samedi dernier vers 19 heures, a fait 39 victimes, dont 16 enfants.
Les personnes décédées se sont retrouvées piégées dans la maison déjà dévorée en partie par les flammes. Les deux survivants ont sauté depuis le deuxième étage et se trouvent dans un état préoccupant. Deux hommes venus porter secours aux victimes souffrent également de graves brûlures.
Parmi les personnes qui sont décédées dans cet incendie, trois dont un enfant, ont été entièrement calcinées. Les autres sont mortes par suite d’asphyxie. Presque tous les membres d’une même la famille du propriétaire ont péri dans ce drame : il s’agit du propriétaire de la maison et de l’un de ses fils âgé de 14 ans. Sa femme et ses sept autres enfants n’ont pas survécu.
L’incendie s’est produit alors que la fête d’inauguration touchait à sa fin. Des proches et des amis de la famille, qui se sont joints à la fête, commençaient à regagner leurs foyers. Le père de famille, en état de choc, a perdu la raison.
Le commandant Maurice Maromanana Raderaindrainy, commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Haute Matsiatra, raconte qu’un grand chalet recouvert de paille, où mangeaient les invités, a pris feu. Le bûcher où cuisait la nourriture était situé à environ deux mètres. "Cet incendie est dû à un vent fort. Lorsque les flammes se sont élevées, des brasiers ont mis le feu au toit de chaume de la maison, objet de l’inauguration", détaille-t-il.
Alors que le toit brûlait, les victimes prises de panique se sont retrouvées prises au piège et se ruaient vers l’unique porte étroite du rez-de-chaussée de la maison incendiée. Elles étaient par ailleurs submergées par une fumée suffocante. Face à l’insécurité qui règne à Madagascar, les personnes qui construisent leurs maisons optent de plus en plus pour des portes relativement étroites, pour compliquer la tâche aux malfaiteurs en cas d’attaque armée.
Selon les informations du quotidien L’Express de Madagascar, le battant de l’unique porte de sortie se rabat vers l’intérieur. Dans la bousculade consécutive au début d’incendie, les victimes désemparées l’ont poussée, en vain, vers l’extérieur. Les autorités régionales ont pris en charge les funérailles.
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