Une semaine après l’attentat à la grenade survenu lors des célébrations du 56ème anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, le chef de l’Etat malgache Hery Rajaonarimampianina est intervenu sur les ondes de la RFI pour faire le bilan de cette attaque meurtrière.
La fête nationale malgache qui s’est déroulée dimanche 26 juin dernier a été marquée par un triste souvenir. Trois personnes sont décédées et près de 90 autres ont été blessées suite à l’attentat à la grenade survenu en plein concert au stade municipal de Mahamasina à Antananarivo. Une semaine après les faits, le chef de l’Etat malgache Hery Rajaonarimampianina s’est exprimé sur les ondes de la RFI ce dimanche 3 juillet pour faire le point sur les avancées de l’enquête. Selon lui, des pistes existent, mais il faudra attendre les résultats du travail des enquêteurs pour se prononcer.
Une certaine immoralité
Alors que les autorités malgaches ont avancé l’hypothèse d’un acte politique, le président malgache a déclaré que ce sont les politiciens évidemment. "Et lorsqu’on dit politicien, vous savez très bien que c’est un acte criminel, c’est un acte odieux que tout le monde a dénoncé parce que les victimes sont toujours des innocents, le petit peuple", a-t-il ajouté. Hery Rajaonarimampianina a ensuite dénoncé une certaine immoralité étant donné que l’attaque a été commise le jour de célébration de la fête de l’Indépendance. "Il y a quand même un certain respect de la population, un certain respect de cette valeur du jour de célébration, de la souveraineté du pays, de la dignité d’un pays et d’un peuple", a-t-il lâché.
Il n’y a pas de risque zéro
Le journaliste de la RFI a interpellé le président malgache si les faits auraient un lien avec l’affaire du sénateur de l’opposition, Lylyson Réné de Rolland, recherché depuis plus d’un mois. "Moi, je parlais des politiciens, pas d’une seule personne. Rien n’est à écarter. Moi, je vous dis, toutes les hypothèses sont valables", a-t-il répondu sans donner plus de précision. Toujours est-il que Hery Rajaonarimampianina écarte la responsabilité des forces de l’ordre en charge de la sécurité en indiquant qu’il n’y pas de risque zéro. "Mais je pense que le plus important, c’est de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ce genre de situation et pour mater ce genre d’actes de déstabilisation qui peuvent toujours [être] perpétrés à n’importe quel moment", a-t-il souligné.
Enfin en ce qui concerne la tenue des différentes rencontres internationales dans la Grande Ile pour ne citer que le Sommet de la Francophonie, Hery Rajaonarimampianina a assuré que l’attentat du 26 juin n’aura aucun impact sur l’organisation de ces événements. Le président malgache a notamment cité le cas de la France qui a vécu un Bataclan, mais a relevé le défi pendant l’Euro de football.
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