Attentat à Antananarivo : deux morts et des dizaines de blessés lors des célébrations nationales

Une "divergence" politique
Selon la Présidence de la République malgache, dans la matinée du 26 juin, des poseurs d’explosifs ont déjà été appréhendés par les forces de l’ordre autour du Stade de Mahamasina où se tenait le traditionnel défilé militaire. Cet attentat à la grenade serait lié à une "divergence" politique, estiment les autorités locales. Le chef de la gendarmerie a d’ailleurs indiqué qu’une personnalité serait impliquée dans cette explosion. Le bilan provisoire fait état d’au moins deux morts et 86 blessés qui ont été soignés à l’hôpital public d’Antananarivo situé à proximité des lieux.

L’auteur visait un maximum de victimes
Cet attentat à la grenade s’est déroulé en début de soirée au cours d’un concert gratuit qui a vu la participation de nombreux artistes malgaches. L’explosion a retenti dans le stade aux environs de 19h locales au milieu des participants, dimanche. "Je m’étais installé juste devant le podium. Quand ça a explosé, j’ai eu l’impression que c’était comme si quelqu’un avait lancé une bombe à 10m de moi", a confié un jeune homme blessé au micro de RFI. "Les blessés sont restés à terre et ceux qui pouvaient se sont enfuis en courant. 3 de mes amis ont été blessés. Et un autre est mort", a-t-il ajouté. Les forces de l’ordre font encore leur travail afin de retrouver l’auteur de cet attentat qui souhaitait faire un maximum de victimes, a confié le chef des renseignements de la gendarmerie nationale.

"Un acte odieux"
Le président malgache Hery Rajaonarimampianina n’a souhaité donner aucune information sur l’avancée de l’enquête. "Une divergence de point de vue peut exister entre nous. Mais les actes de déstabilisation sont inadmissibles. Si le dirigeant ne vous convient pas (...) on ne peut pas tuer comme ça la population", a-t-il déclaré à la télévision nationale, propos relayés par TV5 Monde. Accompagné de son Premier ministre Olivier Mahafaly, il s’est rendu à l’hôpital pour exprimer ses condoléances aux familles des victimes. Le chef du gouvernement malgache a de son côté déploré "un acte odieux", a déploré Olivier Mahafaly en ajoutant que c’est le peuple malgache qui a été visé. "Le gouvernement va prendre des mesures drastiques pour que ce genre de choses ne se reproduisent plus", a-t-il assuré sur TF1. Interrogé sur une éventuelle faille au niveau de la sécurité, le Premier ministre malgache a dédouané les forces de l’ordre. La sécurité dans la capitale a été renforcée après cette explosion meurtrière.

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