La sortie d’Air Madagascar de l’annexe B de l’Union européenne a été officialisée hier, après l’audit de la compagnie nationale malgache effectué par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) est une société privée prestataire de l’Union européenne, rappelle le site newsmada.com. L’annonce de la sortie d’Air Madagascar de l’Annexe B de l’UE, connue est intervenue hier. L’EASA a livré les résultats de l’audit qu’elle a effectué aux commissaires membres de la Commission qui vont décider ensuite du sort de la compagnie nationale malgache.
Air Madagascar sort donc d’une zone de turbulences grâce aux réformes mises en route par l’Aviation civile de Madagascar (ACM). La compagnie nationale malgache figure dans la liste noire de l’Union européenne depuis 2011 et s’est retrouvée dans l’obligation de louer des A340-300 à Air France pour assurer ses liaisons avec l’Hexagone.
L’Union européenne a communiqué la dernière mise à jour de la liste des compagnies figurant sur sa liste noire en décembre dernier. Parmi les 228 compagnies de 20 pays, seule Air Astana en était sortie. Pour le cas d’Air Madagascar, il s’agit de toute la flotte sauf les appareils de type Boeing B737, les appareils de type ATR 72/42 et les appareils de type DHC 6-300.
L’Union européenne a publié sa liste noire pour la première fois en 2006 le document comprend deux parties. La première, dite Annexe A, comprend toutes les compagnies interdites de vol en Europe. La seconde, appelée Annexe B, recense celles qui font l’objet d’une restriction sur certains appareils de leur flotte.
Si une compagnie aérienne veut continuer à desservir l’Europe, elle doit alors affréter auprès d’un opérateur qui, lui, n’est pas interdit. C’est ce qui est arrivé en 2011 à Air Madagascar pour ses vols Antananarivo Paris. L’opération s’est révélée un gouffre financier, et la compagnie nationale malgache affiche toujours un déficit de près de 60 millions d’euros.