Avec cette menace de retrait de Marc Ravalomanana de la réconciliation nationale, l’actuel numéro un malgache risque de finir seul.
La donne politique sur La Grande île a connu quelques remous ce week-end. Le clan Ravalomanana a annoncé son retrait temporaire du processus de réconciliation nationale en cours.
Samedi vers 10 heures, le bruit a couru sur les réseaux sociaux que l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana a été arrêté à Antsirabe. En fait, il a été interdit de prise de parole devant ses partisans dans La Ville d’eau. Samedi matin il a prévu de rencontrer ses fidèles dans la capitale du Vakinankaratra afin de dire à ces derniers que le temps des meetings de contestation est terminé (dans le cadre de la réconciliation nationale). Mais en même temps également, il devait donner des consignes aux candidats maires de son parti, le TIM. Ce qui aurait déplu en haut lieu.
Quelques jours auparavant, le jeudi 9 avril, l’ancien président de la République avait tenu une conférence de presse avec ses ténors à l’hôtel Carlton à Tananarive. Il a annoncé la participation de ses candidats aux prochaines communales de juillet. Ce qui aurait provoqué des paniques dans les sommités du pouvoir. D’où le revirement de la ligne de conduite sur la modalité de la liberté accordé à Marc Ravalomanana.
Joint par téléphone par le quotidien Midi-Madagascar, l’ancien chef de l’Etat a donné sa version des faits. Pour lui, le directeur de cabinet de la Présidence, Henry Rabary-Njaka est celui qui tire les ficelles sur son mauvais sort. Comme résolution, il a déclaré qu’il suspend temporairement sa participation à la réconciliation nationale, et que son retour dans le processus dépend de la mise au clair par le pouvoir en place de sa liberté.