Les gendarmes de Manjary ont été contraints à un repli stratégique. Leur communiqué sur les évènements ont été revu.
Mananjary, ville de la région sud-est de Madagascar était en effervescence mardi soir et mercredi à la suite de la tension survenue entre la population et les forces de gendarmerie locale.
Aux premières heures après les évènements, la confusion règne au niveau des explications officielles (L’Express de Madagascar). Le directeur de la sécurité et du renseignement de la gendarmerie avance que le décès des quatre personnes est dû à l’obscurité engendrée par le délestage, où les gendarmes qui ont ouvert le feu dans le noir et les ont tués accidentellement. Le secrétaire d’Etat à la gendarmerie, lui, s’étant rendu sur les lieux, pourtant a aussitôt acquiescé la faute de ses éléments.
Ce n’est que plus tard que leurs violons ont été accordés. Il semble que cette discordance a été mise sur le dos d’informations erronées remontées par les gendarmes de Mananjary.
Ainsi, le même directeur de la sécurité et du renseignement a dû rectifier le communiqué officiel sur ces évènements. Les deux gendarmes suspectés d’être responsables de la mort du quartier mobile, à la source de tohubohu, seront traduits devant le parquet. Puis la cérémonie de réconciliation sur place a été confiée aux ampanjaka (autorités traditionnelles locales).
Dès mardi matin, le général Paza, secrétaire d’Etat à la gendarmerie nationale, est descendu sur place à la tête d’une forte délégation pour calmer la population très en colère. Il s’est exprimée à travers des émeutes.
On signale quatre morts parmi les civils et trois blessés chez les gendarmes aux termes de ces échauffourées.