Madagascar semble ne pas sortir du tunnel malgré l’élection d’un nouveau président de la République. L’instabilité qui menace le régime fait hésiter les investisseurs.
Madagascar Tribune dit que pour 2015, le groupe d’assurance français COFACE place Madagascar dans la catégorie D de l’environnement des affaires. Cela signifie pour ce groupe que "l’environnement économique et politique de la Grande Ile présente des risques très élevés, et l’environnement des affaires peut être très difficile. Ces fragilités peuvent avoir un impact très sensible sur les comportements de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est très élevée."
Les raisons de ce classement
Les raisons de ce mauvais classement économique sont de nature politique. Le COFACE estime qu’une amélioration de la situation politique reste peu probable. Selon ce grand groupe d’assurance international, en dépit de l’élection du nouveau président de la République fin 2013, qui devait marquer le retour de la Grande île dans la normalité, la stabilité politique reste incertaine en raison notamment de l’arrivée inattendue sur le sol malgache en octobre 2014 de Marc Ravalomanana. L’étude de COFACE stipule que le président Hery Rajaonarimampianina devra gérer la réconciliation pour assurer la stabilité dans le pays, et que la gouvernance au niveau de l’Etat demeure précaire, marquée par un niveau alarmant de la corruption.
Côté financier "le gouvernement compte sur la reprise de l’aide internationale interrompue depuis le coup d’État de 2009 pour financer ses dépenses d’investissement. Les bailleurs de fonds, en particulier les États-Unis et l’Union Européenne, ont en effet confirmé leur accord de principe pour reprendre leur aide suite à la conclusion d’un accord entre le gouvernement malgache et le FMI en juin 2014".