Au cours de la deuxième rencontre des cinq chefs d’états en vue d’une réconciliation nationale, rien de concret n’est encore sorti. Chacun s’est retranché dans ses positions.
L’issue de la rencontre du président de la république de Madagascar ainsi que ses quatre prédécesseurs s’est résumée en verbiage. Placée sous l’égide du FFKM (le conseil des églises chrétiennes de Madagascar), les nombreuses heures de réunions n’ont apporté rien de concret. La réconciliation nationale a été reléguée aux oubliettes devant le campement de position ferme des cinq chefs d’états.
"Les participants affirment que la réconciliation est un long processus", avait déclaré Mgr Samoela Jaona, président du FFKM dans le journal local l’Express de Madagascar. La journée avait été passée à l’étude de 33 questions divisées en quatre thèmes. Toutefois, après plus de dix heures de discussions, aucune de ces questions que les chefs d’états se doivent de répondre n’a reçu de réponse.
Les cinq chefs d’états avaient été assisté chacun par trois conseillers pour répondre à ce questionnaire rédigé par le FFKM. Cependant, les présidents de Madagascar ont préféré tourner la discussion vers des sujets qu’ils jugeaient prioritaires. Des questions comme le refus d’impunité ou la redistribution des cartes dans la régie de l’état suite au changement de gouvernement ont été les plus débattus. Les discussions ont semblé houleuses étant donné que chacun a quitté le lieu de réunion de manière précipitée. Ce qui est sûr c’est que la réconciliation nationale a peu de chances de se concrétiser à Madagascar.