Air Madagascar toujours dans la liste B

Les responsables malgaches avaient déjà pressenti cette situation comme l’a fait savoir le ministre des transports, Ulrich Andrian¬tiana, au mois de novembre dernier. "La compagnie Air Madagascar a déjà entrepris les actions correctrices qui lui ont été recommandées. Le reste relève de la responsabilité de l’Aviation civile de Madagascar. Il reste 80 points sur 800 à corriger pour cette entité. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a apporté un appui financier à la réalisation des actions dont la formation des inspecteurs", rapporte le journal Midi Madagasikara ce mercredi.

A l’heure actuelle, des experts européens appuient l’ACM dans les démarches. Ce haut responsable a affirmé que la compagnie aérienne devrait être extraite de l’annexe B en 2015 et que cette décision devrait être fixée pendant la première réunion de la commission européenne de l’aviation civile vers le mois d’avril 2015.

Dans la foulée, le constructeur Airbus contribue également au soutien de la compagnie. Un atelier de travail a eu lieu depuis deux jours entre Airbus, Air Madagascar et ACM. Compte tenu des recommandations de l’OACI, des techniciens spécialisés dans le domaine du contrôle aérien ont été recrutés. Air Madagascar, comme neuf autres transporteurs, fait l’objet de restriction d’exploitation depuis avril 2011. Dans la liste, on retrouve Air Astana du Kazakstan, Afrijet, Gabon Airlines et SN2AG, Air services Comores, Iran Air, Air Koryo de la République populaire démocratique de Corée, Airlift international du Ghana. 

Ces derniers ne peuvent desservir à destination de l’Europe qu’avec un certain type d’appareil. Les compagnies doivent par ailleurs obtenir l’autorisation d’exercer des droits de trafic "en affrétant un appareil avec équipage appartenant à un transporteur aérien qui ne fait pas l’objet d’interdiction d’exploitation, et ce à condition que les normes de sécurité applicables soient respectées."