Une réunion d’urgence s’est tenue à l’aéroport international d’Antananarivo Ivato. Au centre des discussion, la propagation du virus Ebola qui interpelle les autorités de la Grande île.
Les voyants du niveau de prévention des risques sanitaires liées à la propagation du virus Ebola pourraient passer au rouge à l’aéroport d’Antananarivo Ivato, rapporte le quotidien L’Express de Madagascar. Dans la soirée du 18 août, le premier ministre malgache et ministre de la Santé Roger Kolo a convoqué une "réunion d’urgence" dans les locaux administratifs de l’aéroport. Autour de la table se trouvaient des représentants du ministère, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Institut Pasteur de Madagascar, des Aéroports de Madagascar (ADEMA) et de la police nationale.
Les informations ayant filtré de la réunion ont permis de savoir qu’un "renforcement du dispositif sanitaire à l’aéroport d’Ivato" est prévu. Des mesures "drastiques" consistant à ce que "tous les passagers des vols étrangers provenant d’Afrique de l’ouest et des zones à risques passent un contrôle sanitaire" seront mises en place. Le ministère a pris en compte le fait que le dispositif sanitaire est "souvent contourné par les passagers".
Outre celui d’Antananarivo Ivato, d’autres aéroports seront également concernés par les mesures. Il s’agit des aéroports internationaux de Toamasina, Nosy Be, Sainte-Marie et Fort-Dauphin. Le communiqué de presse de la primature rapporte que le chef du gouvernement a reconnu que le "suivi sanitaire à l’aéroport d’Ivato a besoin d’un redressement urgent" après sa visite inopinée de la fin de la semaine dernière.
Les participants à la réunion se son montrés rassurant, malgré l’urgence de la réunion : "C’était un rappel à l’ordre, il n’y a pas lieu de paniquer. La réunion a surtout été initiée dans le cadre de la prévention, pour renforcer la surveillance à nos frontières. De plus, il a été discuté qu’il n’y a pas que le virus Ebola, mais également d’autres épidémies toutes aussi dangereuses, qu’il faut surveiller".
Le premier ministre a aussi tenu à rassurer la population en soutenant que "le risque de voir la maladie survenir à Madagascar est relativement minime, du fait de l’éloignement géographique des foyers d’infection".