Victime de piratage, le site web du ministère des Affaires étrangères malgache a relayé de fausses informations selon laquelle Marc Ravalomanana pouvait désormais rentrer au pays. Des hauts responsables ont démenti.
Le retour imminent de l’ancien de l’ancien président malgache, en exil en Afrique du Sud, annoncé par certains médias de la capitale n’était qu’une manœuvre basée sur le piratage du site web du ministère malgache des Affaires étrangères. Joints par téléphone, des hauts responsables ont formellement démenti les informations selon lesquelles un communiqué dudit ministère a relayé que "Marc Ravalomanana pourra rentrer, son passeport lui sera remis".
"Qui d’entre ces mouvances ont intérêt à diligenter de telles intox ?", fait ainsi remarquer le journal local Midi Madagasikara. Dans tous les cas, le ministère des Affaires étrangères a tenu à remettre un peu d’ordre en envoyant un communiqué officiel.
"Suite à la diffusion ce soir 17 juillet 2014 par une chaîne télévisée privée de la teneur d’un communiqué soi-disant publié par la Direction de l’Information et de la Communication du Ministère des Affaires étrangères, informant d’un soi-disant déclaration officielle sur l’ancien Président de la République Marc Ravalomanana, le Ministère précise que ledit communiqué ne provient pas de ses services. Il s’agit indubitablement d’un faux", peut-on lire sur le communiqué.
Le ministère des Affaires étrangères a également déploré qu’"au moment précis où la Nation s’achemine résolument vers la stabilité politique et sociale et s’attelle désormais au redressement national, d’aucuns s’emploient et s’ingénient encore à une telle manœuvre de désinformation qui ne peut que miner ce qui commence à se construire".
Le retour de l’ancien chef de l’Etat reste un sujet venimeux à Madagascar sans rappeler que le régime actuel a déjà confirmé qu’il n’en fait pas sa priorité alors que la Communauté Internationale, artisan de la Feuille de route, préconise le retour sans condition de tous les exilés politiques. L’avocat sud-africain, Brian Currin, estime d’ailleurs que le retour de son client est bloqué par l’Exécutif.