D’après la loi de finances 2014, la croissance économique de Madagascar sera positive et atteindra 3% cette année. Une prévision optimiste qui dépend grandement de l’amélioration de la situation politique du pays.
La loi de finances 2014, votée récemment par les parlementaires malgaches, est placée sous le signe de l’optimisme : l’objectif est de réaliser une croissance économique positive s’élevant à 3%.
Pour que cette prévision devienne réalité, un grand défi attend toutefois la Grande île, qui doit redoubler d’effort pour rattraper le retard dû à l’interminable crise politique et rétablir un chantier économique en ruine, relate Les Nouvelles, qui se demande si cette « projection n’est pas trop ambitieuse pour une économie au point mort », après cinq ans d’instabilité politique.
La loi de finances 2014 reconnaît le ralentissement des activités économiques dans le pays à cause de la persistance de la crise mais table sur une embellie d’ici la fin de l’année.
La réduction du taux de chômage et de pauvreté, la régulation du taux d’inflation…plusieurs pistes sont à l’étude. Selon Les Nouvelles, la bonne performance de l’économie malgache reposera en grande partie sur le secteur secondaire, dont la production devra augmenter fortement cette année, après un bond de 7,9% en 2013 contre 5,1% en 2012.
Toujours est-il que la reprise économique « dépend indéniablement de l’environnement politique, en général, et du retour à l’ordre constitutionnel, en particulier », souligne Les Nouvelles.
La tenue des récentes élections démocratiques devrait ainsi relancer les échanges commerciaux à
Madagascar et décrisper ses relations avec la communauté internationale, qui avait gelé ses aides depuis le début du conflit malgache en 2009.
En marge de la proclamation officielle des résultats provisoires de la présidentielle ce vendredi 3 janvier 2014, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Leonidas Tezapsidis, a indiqué que « les financements pour l’Etat Malgache, reprendront leurs cours une fois le processus électoral terminé et une fois également que la Grande île redevienne un Etat de droit ».
La loi de finances 2014 évoque aussi le maintien des prix à la pompe pour améliorer le chiffre de la croissance. « L’inflation sera limitée à 6,2% en moyenne. Ce taux relativement bas est possible avec le maintien des prix du carburant et une politique monétaire appropriée », peut-on lire dans ce document. Cette loi met également en avant la contribution du secteur minier, plus précisément celui des industries extractives, pour que « cette croissance économique ne soit pas une utopie ».
Outre le secteur secondaire, « le secteur tertiaire connaîtra également un essor de 2,5%. Cette performance résultera essentiellement du dynamisme des secteurs financiers (assurance 4,2%, banque 5,3%...) », a poursuivi ce document-cadre régissant le Budget 2014 élaboré par le Gouvernement malgache.
Enfin, le secteur primaire et autres branches d’activités connexes telles que la construction (bâtiments et travaux publics) - BTP - joue également un rôle prépondérant pour que la croissance franchisse la barre de 3% cette année, conclut Les Nouvelles.