A Madagascar, seuls 27,7% de la population ont accès à l’eau potable améliorée tandis que 90,4% de la couche la plus pauvre doivent encore s’approvisionner dans des sources non protégées, lac ou rivière.
L’eau potable améliorée reste encore un luxe auquel peu de malgaches peuvent encore accéder, notamment dans le milieu rural où ce service ne couvre que 17,7% de la population contre 77,4% dans les zones urbaines.
Selon les résultats d’une enquête nationale pour le suivi des objectifs du millénaire pour le développement ou ENSOMD, l’accès aux sources sûres comme « les prises d’eau ménagères réservoirs publics au sol, puits protégés ou eaux pluviales collectées » n’est réservé qu’aux 27,7% de l’ensemble des Malgaches.
Chez les couches les plus pauvres, 90.4% de la population sont encore privés des services d’approvisionnement. Pour leur besoin donc, ils n’ont d’autres choix que se fournir dans des lacs ou rivières dont la qualité de l’eau laisse à désirer. Cette situation expose à coup sûr les usagers aux risques de maladies diarrhéiques et autres.
« L’accès à l’eau potable pour tous » figure parmi les défis imposés à la Grande île dans le cadre de l’OMD. En 2010, le pays tablait sur un taux d’accès à l’eau potable d’au moins 65% et d’un taux d’assainissement de 57,5% d’ici 2015.
Deux ans plus tard, le bilan est resté malheureusement assez mitigé avec une très légère amélioration de 6,3%. Au niveau de certaines régions, un recul du taux d’accès a même été observé de 2010 à 2012 : de l’ordre de -10% pour Amoron’I Mania, Ihorombe , Menabe, contre -5% pour Bongolava, Androy , Anosy et -2% pour Vatovavy Fitovinany, Betsiboka et Analajirofo selon les chiffres rapportés par Orange.mg.
Cette situation s’explique notamment par la suspension des aides de la part des principaux partenaires du pays depuis le coup d’Etat de 2009.
A ce rythme, l’objectif consistant à réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes qui ne peuvent pas encore accéder de façon durable aux services d’approvisionnement en eau potable et en assainissement de base risque ainsi d’être bien compromis. Sauf si le nouveau régime, fraîchement élu, décide de faire de ce défi parmi ses priorités absolues.