Des heurts meurtriers entre gendarmes et bandits se sont produits hier à Miandrivazo. Au terme de dix heures d’échanges de tirs nourris, au total 20 morts sont à déplorer, dont 17 bandits et 3 villageois.
Lundi 26 août de 6 heures du matin à 16 heures de l’après-midi, les balles ont sifflé aux oreilles sans répit dans les villages de Soaloka et d’Ankavandra, situés à Miandrivazo, dans l’ouest de Madagascar. Intervenant suite à une série d’attaques de vols de zébus, les gendarmes se sont heurtés à un groupe de bandits lourdement armé.
Dans les colonnes de Midi Madagasikara, le Chef d’Escadron Ranaivoarison Théodule explique qu’environ « 580 bovidés ont été emportés par une centaine de dahalo (bandits) armés jusqu’aux dents » dans la nuit du dimanche à lundi.
A Soaloka comme à Ankavandra, les forces de l’ordre, appuyées par les habitants, ne sont pas restées les bras croisés, comme le relate un communiqué de la gendarmerie locale.
Dès les petites heures de la matinée, militaires et malfaiteurs se sont retrouvés nez-à-nez, et ce qui devait arriver arriva. Un violent accrochage a éclaté faisant au total 20 morts, dont 17 bandits et 3 villageois. Par ailleurs, deux autres villageois ont été blessés au cours des échanges de tirs. Parmi les victimes figure « un membre du ‘Zama’, un groupe de mercenaires payés par le fokonolona (population) pour défendre les villages », rapporte L’Express de Madagascar. Toutefois, aucune victime ni blessé n’est à déplorer dans les rangs des gendarmes.
Midi Madagasikara précise que les corps des voleurs de bœufs n’ont pas été remis à leurs proches mais brûlés dans une fosse commune, comme le veut la coutume dans cette partie de la Grande île. Quant au bétail dérobé, il a pu être récupéré par ses propriétaires dans sa totalité.
Après l’assaut des dahalo contre Soaloka et Ankavandra, un autre village dénommé Betalatala a également été pris pour cible. De source proche de l’enquête, les voleurs ont fait la main basse sur au moins 80 têtes de bœufs et se sont volatilisés dans la nature. Pour l’heure, les gendarmes sont à pied d’œuvre pour tenter de retrouver la trace des suspects. Outre le sud de Madagascar, l’ouest est désormais devenu la terre de prédilection des malaso ou voleurs de zébus.