A Antananarivo, le taux de prévalence de l’hypertension artérielle (HTA) est de 15 à 20%. Selon les cardiologues, 95% des cas présentent une HTA essentielle dont les causes ne sont pas cliniquement décelables.
La population adulte est la plus touchée par cette maladie, constatent les médecins de la capitale malgache, s’exprimant sur Express de Madagascar. Le professeur Nirina Rabearivony, agrégé en cardiologie, reçoit une vingtaine de patients par jour dont une grande majorité se plaignent d’une tension trop élevée. Quoique « ce chiffre demeure stable malgré le contexte politique et socio-économique que travers notre pays depuis quelques années », devait-il noter.
Une de ses collègues, le docteur Josette Jinoro, médecin généraliste ayant une compétence en cardiologie, a affirmé, de son côté, que les hypertendus représentent 1 sur 3 des patients qui viennent consulter dans son cabinet. Elle a souligné que le stress et le tabagisme sont les principales causes avancées.
Lorsque l’HTA se complique, elle peut dégénérer très vite en insuffisance cardiaque et rénale chronique, anévrisme de l’aorte abdominale ou thoracique, rétinopathie hypertensive ou provoquer des accidents vasculaires cérébraux.
Il invite également les personnes âgées de plus de 40 ans à vérifier, au moins une fois par mois, sa tension artérielle auprès d’un médecin. Selon, lui, le risque de contracter cette maladie augmente avec l’âge, surtout lorsqu’il s’agit d’une HTA de type essentielle.
Se faire mesurer sa pression artérielle semble être déjà dans l’habitude des personnes qui en souffrent à Antananarivo, à en croire Doda Andrianantenaina
qui a fait de son tensiomètre un gain de pain. Selon cet élève infirmier, pas moins de 50 personnes font appel à son service chaque jour. Il sillonne les rues ainsi que les marchés de la capitale et propose ses services aux passants.