La drépanocytose touche une personne sur 10 sur l’ensemble du territoire malgache, et une sur 5 dans le sud-est et l’Est de l’île. Selon une ONG, seul 1% des victimes sait qu’elle est porteuse de la maladie.
Dans le monde, 120 millions de personnes sont atteintes de la maladie génétique appelée drépanocytose. A Madagascar, l’ONG LCDM, qui œuvre dans l’assistance des victimes de cette maladie ainsi que dans les actions préventives, a recensé l’an dernier 4 000 drépanocytaires. Ce chiffre est cependant bien loin de la réalité lorsqu’on sait que la plupart des malades vivent avec cette maladie sans en être conscients.
Actuellement, le sud-est et l’est de la Grande île sont les régions les plus affectées par la maladie, avec une proportion alarmante d’une personne sur 5, selon Les Nouvelles. Sur l’ensemble du territoire, la prévalence représente un taux de 10%.
« La drépanocytose peut conduire à diverses complications aiguës et chroniques dont plusieurs sont potentiellement létales », rappelle Antony Rakotomahazo, coordonateur du projet Lutte contre la drépanocytose à Madagascar. Afin de pouvoir mener une existence quasi-normale et augmenter sa chance de survie, il n’y a rien de mieux que le dépistage précoce, suggère ce responsable.
Grosse fatigue, douleurs inexplicables, urines foncées, yeux jaunis associés à une pâleur inhabituelle au niveau du visage et des mains sont les principaux symptômes d’une drépanocytose. La maladie est héréditaire et attaque directement les globules rouges du sang.
Un grossissement anormal de la rate et une anémie chronique nécessitent dans l’urgence une transfusion sanguine à un rythme plus ou moins soutenu. Le traitement pourrait donc être très coûteux pour les malades puisqu’une poche de sang s’achète à 30 000 ou 40 000 ar (entre 10 à 14€) alors qu’il lui faudra au moins 2 poches durant tout le traitement.
Afin de pouvoir prendre en charge les malades et proposer des dépistages gratuits, l’association LCDM travaille étroitement depuis des années avec la fondation Sanofi espoir, celle de Pierre Fabre et la principauté de Monaco.
En 2011, 4 567 drépanocytaires et leurs familles ont bénéficié du soutien mensuel de l’ONG. 1 087 médecins et agents communautaires ont été par ailleurs formés afin de pouvoir informer la population sur les signes avant-coureurs et les sensibiliser à se faire dépister auprès des établissements hospitaliers.