Après plusieurs mois d’investigations, la brigade de recherches de Moroni est parvenue à démanteler un réseau de trafic d’héroïne. 13 personnes soupçonnées d’avoir trempé dans cette affaire ont été interpellées.
La brigade des recherches de Moroni qui enquêtait depuis des mois sur un trafic d’héroïne a finalement réussi à mettre la main sur les principaux instigateurs. Elle vient d’interpeller 13 personnes, dont 11 se trouvent actuellement en mandat de dépôt et 2 autres sous contrôle judiciaire, révèle La Gazette des Comores.
Le démantèlement de ce vaste réseau de trafic de drogue dure a été confirmé par les forces de l’ordre comoriennes. « Nos enquêtes ont permis de savoir l’origine et interpeller les maillons forts de ce réseau », déclare le lieutenant Soilahoudine Soidiki de la Brigade des recherches.
Ce dernier a expliqué que les présumés narcotrafiquants alimentaient depuis plusieurs années une filière internationale entre la Tanzanie et
les Comores. «
L’héroïne provenait de Dar Es Salam (capitale de la Tanzanie, ndlr) et le réseau existait depuis longtemps mais il était méconnu », ajoute-t-il, soulignant que «
parmi les personnes arrêtées, il y a des comoriens et des swahilis ».
La Gazette des Comores évoque un trafic juteux, étant donné que ce type de drogue qui se vend en petite quantité coûte entre 20 000 et 22 500 francs comoriens le gramme, soit entre 40 et 45 euros. « Le prix le plus bas sur le marché local pour se procurer le produit est de 5000 FC (10 euros). Au dessous de cette somme, on ne trouve pas », indique le lieutenant de la brigade des recherches.
L’officier comorien attire l’attention sur le danger que représente l’héroïne pour la santé des toxicomanes. « C’est un produit très dangereux. Il est nuisible à la santé. Chaque fois qu’on devient dépendant, on peut être capable de tout », avertit-t-il.
Le lieutenant Soilahoudine Soidiki a lancé un appel aux autorités de l’Etat pour soutenir les efforts de la gendarmerie nationale dans le cadre de la lutte contre les activités criminelles en lien avec le trafic international de drogue. « La criminalité et les réseaux ne cessent d’augmenter dans le pays et nous, on n’évolue pas. On a besoin de moyens adéquats pour bien travailler et assurer la sécurité des gens », affirme-t-il.
Pour conclure, il a également appelé les parents à redoubler de vigilance et à réagir rapidement en cas de changement de comportement de leurs enfants, les jeunes étant des cibles vulnérables du trafic d’héroïne sur l’archipel. La Gazette des Comores précise que l’enquête se poursuit pour faire la lumière sur cette affaire.
