Plusieurs mercenaires africains, dont des Congolais et un Tchadien, soupçonnés de tentative de coup d’Etat, ont été interpellés par les forces armées comoriennes ce week end.
Les forces de l’ordre comoriennes ont annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’Etat après l’interpellation de plusieurs mercenaires africains samedi 20 avril 2013, à deux heures du matin, dans un village situé entre Moroni et Hahaya.
Le journal en ligne "Comores Actualités" précise que sept militaires, dont des Congolais et un Tchadien, ainsi que des anciens hommes de rang de l’And - armée comorienne de développement - ont été arrêtés et placés en garde à vue au siège de la gendarmerie nationale à Kandani.
Les forces armées comoriennes « ont procédé aux arrestations dans une villa qui se trouve juste au bord de la mer », où venait d’atterrir « un hélicoptère piloté par un blanc avec à bord des assaillants », relate Comores Actualités.
Un homme d’affaires comorien, gérant d’une société de sécurité, ainsi qu’un ancien bras droit du défunt président Mohamed Taki, seraient également impliqués dans ce coup d’Etat avorté.
Cet acte de déstabilisation intervient alors qu’une bataille de l’ombre se livre, à couteaux tirés, dans les coulisses de l’actuel régime du président Ikililou Dhoinine.
Selon Comores Actualités, des hauts gradés de l’armée comorienne ont déserté le camp militaire de Kandani lors de la tentative de coup d’Etat ratée. « Verser leur sang pour protéger les intérêts d’une caste de gens dont l’intérêt individuel prime au détriment de l’intérêt collectif, serait pour eux une trahison à la nation », commente le quotidien en ligne.
Première cible des mercenaires africains, le chef d’Etat Major comorien, le colonel Youssouf Idjihadi, aurait abandonné son poste pour se réfugier en lieu sûr.
Actuellement entre les mains de la gendarmerie nationale, les suspects, qui « restent fermes dans leur position », ne laissent filtrer aucun détail sur leur mission dans l’archipel des Comores. « Certains parmi eux, vivent en France et plus précisément à Orléans, une ville où réside une forte communauté comorienne d’origine anjouanaise », détaille Comores Actualités.
Les instances officielles refusent pour l’heure de s’exprimer sur cette information. Coup d’Etat ou pas, cette affaire est sur toutes les lèvres des Comoriens, conclut le journal comorien.