Cet accord prévoit la tenue des premières échéances présidentielles dès le 7 novembre 2010.
Le président comorien Ahmed Abdallah Sambi et les deux gouverneurs de Grande-Comore et d’Anjouan se sont retrouvés à Moroni, la capitale, pour une cérémonie officielle organisée à cet effet au palais de la présidence, en présence d’un émissaire de l’UA, Francisco Madeira.
Le gouverneur de Mohéli, Ali Saïd, était absent pour des raisons, dit-on, de santé. " Malgré son absence, il s’est formellement engagé à signer le document. ", indique le médiateur Madeira.
Le document en question a été paraphé par les parties comoriennes et par l’envoyé spécial de l’UA, Francisco Madeira. Ce dernier représente la communauté internationale.
Le premier tour des élections présidentielles aux Comores aura donc lieu le 7 novembre. Le second tour est programmé pour le 26 décembre. La proclamation officielle des résultats se tiendra le 13 janvier 2011. Enfin l’investiture du nouveau président interviendra entre le 13 janvier et le 26 mai 2011. La date de la passation de pouvoir "fera l’objet d’un accord avec le président sortant".
Ce samedi 19 juin, un nouveau gouvernement de transition qui verra la participation des représentants des trois îles autonomes (Grande-Comore, Mohéli et Anjouan) sera mis en place.
Quant au chef de l’Etat Sambi, il reste sur ses fonctions durant cette "période intérimaire", c’est-à dire, jusqu’à l’organisation des élections, et ce, en vertu de l’accord de la Cour constitutionnelle.
La signature de cet accord constitue une avancée qui devrait mettre un terme à la crise comorienne. "Nous avons ouvert la porte de la paix et de la réconciliation, que Dieu protège notre pays !", s’exclame le président comorien M. Sambi, après avoir apposé sa signature sur le projet d’accord de l’UA.
"C’est une victoire du processus démocratique et de la réconciliation", se réjouit à son tour un représentant de l’opposition, Ali Msaidie Houmed.
Rappelons que le maintien au pouvoir de M. Sambi au-delà de 26 mai dernier a créée des agitations dans l’archipel, principalement à Mohéli, à qui revient normalement le tour d’assurer la présidence du pays, en vertu du principe de la gouvernance tournante entre les îles de l’archipel.