A en croire les déclarations du Ministre des Relations Extérieures Ahmed Ben Saïd Jaffar, l’actuel Président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi rejette l’idée de la formation d’un gouvernement de transition ou d’union nationale après le 26 mai, date de la fin de son mandat.
Fort du soutien de plusieurs pays et notamment ceux de la Ligue des pays Arabes, le Président entend camper sur sa position.
Si la présidence de Sambi devait s’achever le 26 mai prochain, le congrès comorien, boycotté d’ailleurs par l’opposition, a décidé de fixer la présidentielle au 27 novembre 2011, par souci d’harmonisation des échéances électorales.
Ceci a alors pour effet de rallonger le mandat de Sambi de 18 mois, chose inacceptable pour l’opposition, surtout celle de Mohéli d’où devrait être issu le prochain président, selon le système imposé par la tournante entre les trois îles de l’Union.
En tout cas, l’opposition, regroupée au sein de la Convergence nationale pour mai 2010 (CNM 2010), a d’ores et déjà assuré qu’elle ne reconnaitra plus la légitimité du gouvernement Sambi à partir de la soirée du 26 mai.
La CNM 2010 souhaite néanmoins trouver un consensus mais exige la mise en place d’un calendrier électoral, sous supervision de la communauté internationale dans les plus brefs délais.
La situation politique aux Comores est donc des plus tendues actuellement. Les débordements qui avaient eu lieu à Mohéli risquent donc de réapparaitre si rien ne change avant la fameuse date du 26 mai.