L’avocat franco-comorien a entamé une grève de la faim hier mardi après avoir été interpellé par les forces de l’ordre comoriennes. Il est accusé d’avoir organisé des manifestations anti-gouvernementales.
Décidément, l’avocat franco-comorien, Saïd Larifou fait couler beaucoup d’encre. Le leader du RIDJA, un parti d’opposition au régime en place, est encore en mauvaise posture.
Après avoir été interpellé par la gendarmerie comorienne lundi dernier alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion via la Réunion, Saïd Larifou a décidé d’entamer une grève de la faim en guise de protestation. Il proteste à sa façon car il est accusé d’avoir organisé des manifestations anti-gouvernementales, ce qu’il dément totalement.
Hier mardi, l’avocat, connu pour son franc-parler, a donc cessé de s’alimenter. Il semble que Saïd Larifou, déjà arrêté le 17 novembre 2009, ait choisi cette solution extrême pour montrer son opposition au régime actuel.
Une opposition qui n’est pas nouvelle. A la demande de Saïd Ali Kemal, chef de file de l’opposition, Saïd Larifou plaidait depuis quelques jours devant la cour constitutionnelle comorienne contre une ordonnance du président Sambi, ordonnance visant à modifier les lois électorales. Saïd Larifou avait été finalement libéré au bout de plusieurs heures de garde à vue.
Saïd Larifou n’en était pas à son premier coup d’essai. Sa première arrestation aux Comores remonte à septembre 2003. Le régime alors dirigé par le colonel Azali l’avait accusé de complot et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Rappelons par ailleurs que le juriste franco-comorien avait été candidat à l’élection présidentielle comorienne de 2002. Il avait été alors emprisonné pendant plusieurs semaines avant d’être libéré sous caution en janvier 2004 pour raison de santé. A l’époque, il avait regagné immédiatement la Réunion.