Le Collectif des familles des victimes contre la reprise des vols d’Yemenia ne comprend pas que les vols de la compagnie aient repris.
A peine 8 mois après le crash, les vols d’Yemenia airways aux Comores ont repris depuis mercredi dernier. Si cette reprise ne pose aucun souci pour l’Aviation civile, chez les familles des victimes, ce n’est pas le cas. Son porte-parole Saïd Ahmed Ekabir, le premier, s’avoue "indigné"."Yemenia a décidé unilatéralement de reprendre ses vols mépris de tous et sans consultation avec des familles de victimes ni, encore moins, avec la diaspora », ajoute-t-il.
Le coordinateur du collectif, Bahassane Ahmed, dénonce quant à lui le gouvernement qui soutient la compagnie yéménite. « Psychologiquement, c’est dure d’assister à cette reprise alors même que rien n’a été respecté à part les obsèques », affirme-t-il.
Le Collectif des familles déplore de son côté qu’aucune évolution notable n’a n’a été notée concernant le versement des indemnisations. Saïd Ahmed Ekabir déclare d’ailleurs ne pas comprendre pourquoi aucune somme n’a été versée, 8 mois après les faits. « Il n’y pas de communication et on ne sait absolument rien », déclare-t-il.
Pour leur part, les autorités comoriennes estiment que la compagnie aérienne yéménite a rempli toutes les conditions pour opérer de nouveau dans l’Union. « Yemenia nous a présenté un certificat de navigabilité, son assurance et des attestations de métier de compétences des pilotes, tous ces papiers concernant la sécurité, qui est notre souci, sont conformes et valides. Cette compagnie possède également un centre de maintenance de l’aviation reconnue internationalement qui entretient ses appareils. Par conséquent, nous estimons que Yemenia peut reprendre ses activités en vue de désenclaver le pays mais aussi de créer une concurrence qui peut faire baisser les tarifs », a déclaré Abdou Saïd le directeur de l’aviation civile aux Comores.