L’une des premières causes de mortalité aux Comores serait le transport. Un secteur souvent assujetti à un manque remarquable de moyens et une négligence de la part des responsables concernés, selon les propos recueillis dans le journal comorien Albalad.
Au cours de ces trois dernières années, 356 accidents ont été enregistrés sur le territoire Grands Comores, dont 24 mortels. Dans la plupart des cas, la négligence serait à l’origine de ces accidents. Les contrôles routiers pourtant indispensables pour prévenir d’éventuels accidents ne semblent pas figurer dans la priorité des autorités. Dimanche dernier, un bus transportait 20 personnes au lieu de 17 (nombre autorisé). L’on ne s’étonnerait pas des accidents qui se produisent de part et d’autres du pays. La surcharge en bagages et en hommes transportés occasionne des drames qui peuvent être évités. A part cette négligence qui a déjà fait de nombreuses victimes, l’état des véhicules de transport y est aussi pour quelque chose.
Malheureusement, le transport terrestre n’est pas la seule cause de mortalité. Les bateaux ne conviennent pas pour le transport humain, vu leurs états. Un rescapé du naufrage de Madjiriha a témoigné qu’il a du prendre le bateau faute de place disponible pour le vol à destination d’Anjouan. Et encore, les avions qui rallient les archipels, sont assez vétustes pour assurer un vol sécurisant. La présence d’animaux en divagation à l’aérodrome de Bandar-es-salam (Mohéli) est l’une des exemples concrets qui montre la négligence, au détriment d’innocents passagers composés entre autres d’enfants.
Force est de constater que le secteur du Transport comorien est laissé aux opérateurs privés sans expérience qui ne cherchent avant tout que des profits personnels.