En effet, la composition du gouvernement comorien reste pratiquement inchangée. Seule nouveauté : l’entrée en lice des trois représentants des îles autonomes
(Grande Comore, Anjouan et Mohéli), en vertu de
l’accord sur la transition signé la semaine dernière par les parties comoriennes (la présidence et les gouverneurs des trois îles).
Cet accord de sortie de crise élaboré par l’Union Africaine (UA) prévoyait la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition avant fin juin. Un gouvernement que l’UA qualifie "d’ouverture" pour gérer "dans la transparence la période intérimaire".
Parmi les trois nouvelles têtes du nouveau gouvernement Sambi, le représentant de Mohéli, Abdourahmane Ben Cheikh Achiraf, a été nommé ministre d’Etat chargé des élections.
La Grande Comore, quant à elle, a désigné Moussa Abderemane pour occuper le poste de ministre de l’Industrie, du Travail, de l’Emploi, et de l’entreprenariat féminin.
Enfin l’Anjouan s’est fait représenté par Djazila Saendou, et celui-ci s’est vu attribuer le portefeuille de la Fonction publique, des Réformes administratives et institutionnelles, de la Décentralisation, et des droits de l’Homme.
Selon le communiqué émanant de la présidence de l’Union des Comores publié ce mardi, les 14 membres du nouveau cabinet ministériel sont appelés à gérer la transition qui court jusqu’à l’élection et l’investiture du nouveau président, soit entre le 13 janvier et le 26 mai 2011.
Faut-il noter ici que la date de la passation de pouvoir "fera encore l’objet d’un accord avec le président sortant".
Sauf changement, le premier tour des élections présidentielles devront avoir lieu le 7 novembre 2010.
Depuis plusieurs mois, l’archipel des Comores est en proie à des tensions politiques suite à une réforme constitutionnelle opérée en mars par le président Sambi visant la prolongation de son mandat jusqu’à fin 2011. Une mesure controversée boycottée par l’opposition et finalement annulée.
Le climat politique aux Comores était toutefois resté tendu avec la prolongation du mandat de M.Sambi au-delà du 26 mai dernier. Une mesure vivement contestée par l’ensemble de l’opposition comorienne, plus particulièrement l’île de Mohéli, à qui revient le tour d’assurer la présidence de l’Union des Comores, conformément au principe de gouvernance tournante.
Mais la crise politique aux Comores semble enfin s’apaiser depuis la signature ce mercredi 16 juin d’un
accord sur le calendrier électoral, sous la houlette de l’Union africaine (UA).