L’Union des Comores est l’un des pays de l’Afrique subsaharienne à pouvoir prétendre à une croissance économique de 3,5% cette année.
La croissance économique comorienne affiche une courbe ascendante, avec 2,5 % en 2012 et 3,5 cette année. Au niveau de l’Afrique subsaharienne, l’archipel compte parmi les quatre pays qui ont su maintenir un niveau de croissance au dessus des 3%.
Si pour Maurice (3,2%), la situation est quelque peu critique, Les Seychelles peuvent, par contre, espérer une hausse étriquée de 0,5%. Pour le Bénin, le troisième pays, la situation ne changera pas tellement à celle de 2012 avec 3,5% de croissance tandis que l’Union des Comores, elle, est en bonne voix pour parvenir à une hausse de 1% par rapport à l’an passé.
Une nette amélioration du secteur du bâtiment, de bonnes récoltes, la résilience des envois de fonds des travailleurs expatriés ainsi que la solide contribution interne des secteurs bancaire et financier, ont contribué essentiellement à ce résultat assez encourageant, comme l’a expliqué le ministre comorien des Finances, Ali Soilihi, lors de l’assemblée de printemps du FMI et de la Banque mondiale tenue à Washington le weekend dernier.
Une conférence de presse a été organisée après cette réunion interministérielle au cours de laquelle le ministre comorien et ses homologues africains ont tenu à souligner que « l’Afrique n’est plus la même (…) Pour la première fois, nous sommes capables de contribuer à la croissance mondiale ».
Si pour l’ensemble des pays de l’Afrique subsaharienne, la croissance se situera en moyenne à 5,6%, 18 d’entre eux pourraient passer sans difficulté la barre des 6% cette année, selon le quotidien Comores Infos.
L’archipel des Comores, quant à lui, devra toujours, malgré tout, relever de lourds défis avant de prétendre à une telle prouesse, entre autres dans le domaine de l’
emploi, avec un taux de chômage de 44.5 % chez les jeunes, et au niveau du secteur privé fortement handicapé par un régime fiscal trop élevé et un coût exorbitant de l’énergie.
