Près de vingt quatre heures après la proclamation officielle des résultats définitifs des élections harmonisées aux Comores, l’opposition dénonce un coup d’Etat électoral, et demande l’annulation des votes " frauduleux ".
Aujourd’hui vendredi 31 décembre, l’opposition comorienne, conduite par son candidat malheureux Mohamed Said Fazul, prévoit de déposer des requêtes à la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du double scrutin entaché de fraudes – la présidentielle et l’élection des gouverneurs - .
L’opposition qui n’a cessé de dénoncer « une fraude massive » fait état d’au moins 206 cas de fraudes à Anjouan et à la Grande Comores.
Mohamed Abdouloihab, le gouverneur sortant de Ngazidja, également colistier de Fazul, avait prévenu mercredi que l’opposition allait contester le verdict des urnes, qualifiant le double scrutin comme " une mascarade électorale ".
"On ne peut pas reconnaître les résultats d’une élection qui n’a pas eu lieu ", avait-il déclaré. " Nous allons déposer deux requêtes : une pour les élections des gouverneurs et l’autre pour les présidentielles. On veut faire triompher le droit et la démocratie et après faire valoir la vraie expression du peuple comorien ", avait plaidé Mohamed Abdouloihab.
Selon certains observateurs, la démarche de l’opposition semble vouée à l’échec. Nombre d’entre eux estiment que les irrégularités observées ne suffisent pas pour invalider ni la présidentielle, ni les élections des gouverneurs des trois îles (Grande Comore, Anjouan et Mohéli). Attendre et voir.