Situé à Moroni, le centre hospitalier El-Maarouf n’est pas doté d’ambulance depuis plusieurs mois, au plus grand désarroi des patients, qui se retrouvent livrés à eux-mêmes, selon la presse locale.
Dans la capitale comorienne, les malades sont systématiquement obligés de louer un taxi ou une voiture privée pour tout transfert ou évacuations sanitaires éventuelles. Et pour cause, le centre hospitalier El-Maarouf, présenté comme une référence sur l’archipel des
Comores, ne dispose pas d’ambulance depuis plusieurs mois, révèle
La Gazette des Comores.
Face à ce manque d’ambulance, les patients et leurs familles se retrouvent livrés à eux-mêmes. «
Un jour pour faire une échographie dans cabinet privé de la capitale, nous étions obligés de louer une voiture privée parce que l’hôpital n’a pas une ambulance », affirme Chamsoudine M’madi. «
C’est peut être le seul centre hospitalier au monde à fonctionner sans ambulance », renchérit Said Abdou Ali, un taximan déjà habitué à transporter des malades vers l’établissement hospitalier.
En marge d’une visite à El-Maarouf, le vice-président en charge des Finances a de son côté laissé entendre que les autorités ont actuellement des préoccupations plus pressantes, telles que la construction d’une nouvelle maternité ou d’un nouveau bloc opératoire. « Ce qui nous préoccupe ce sont d’abord les infrastructures et les nouveaux équipements pour que notre hôpital soit un vrai hôpital de référence comme les autres hôpitaux de monde », déclare-t-il.
«
Avoir une ambulance à El-Maarouf, ne rentre pas dans mes objectifs », reconnaît Mohamed Soudjay, le directeur général du CHN El-Maarouf, pour qui ce sont plutôt les autres centres de
santé de district, à savoir M’béni, Mitsamiouli ou le centre santé militaire qui doivent se doter d’ambulances mais pas son établissement. «
Une ambulance pour transférer un malade vers où ? », s’interrosge-t-il.
« Il a oublié qu’un malade peut être transféré à l’extérieur de l’hôpital pour des soins spécialisés qui ne sont pas assurés à El-Maarouf », rétorque un usager dans les colonnes de La Gazette des Comores.
« Une ambulance dans un centre hospitalier rentre dans les compétences des communes. Tout le monde peut se doter d’une ambulance privée », insiste encore le DG du CHN El-Maarouf Mohamed Soudjay. Avant d’ajouter : « un de mes objectifs c’est de faire venir un scanner. Il viendra bientôt ».
