Moroni et ses périphéries vivent au rythme de coupures d’électricité intempestives ces derniers temps. En cause, la société de distribution d’électricité, Mamwe, n’est pas en mesure de répondre aux besoins de ses abonnés en raison d’équipements défectueux.
A Moroni et ses environs immédiats, l’électricité ne marche normalement qu’une fois tous les trois jours. Interrogé, le directeur général de Mamwe, Oumara Mgomri, évoque un problème d’ordre technique, en lien avec les « cellules de la centrale de Vwadju ». « Dès que ce problème se déclenche, les techniciens éteignent toute la centrale pour mettre du vernis, cela peut prendre des heures », tente-t-il d’expliquer.
Selon lui, la saison des pluies est loin d’arranger les choses, en raison de l’humidité. De plus, « au moment des forts éclairs, les techniciens préfèrent, par mesure de précaution, stopper net leurs centrales qui pourraient être endommagées par une foudre », rapporte Alwatwan.
Outre les défaillances de la centrale de Vwadju, la situation n’est pas mieux à Itsambuni, où le principal groupe électrogène de Mamwe tourne au ralenti avec une production de 4 mégawatts, voire 3,6 mégawatts seulement.
A l’heure actuelle, la société de distribution d’électricité aux Comores n’est en mesure de produire que 8 mégawatts, « alors qu’il faudrait au minimum 12 » pour répondre aux besoins de ses abonnés sur l’île de la Grande-Comore.
La direction de Mamwe, qui a mis en place un plan de rigueur, s’attend à un retour à la normale à la fin de ce mois de janvier. Le Syndicat national du personnel de l’industrie de l’électricité et de l’eau (Synpiele) a vivement critiqué le plan en question. « Pourquoi tant de rigueur alors qu’il n’arrive pas à fournir l’électricité et à payer la facture du gasoil ? », s’indigne le secrétaire général du Synpiele, Ali Abdou.
L’archipel des Comores a de forte chance de vivre au rythme de délestages intempestifs avant l’installation d’une nouvelle centrale offerte par la Chine à Vwadju, en juillet 2013.
