L’Union des Comores rehausse à 6% ses prévisions de croissance pour la période 2015-2019. C’est ce qui ressort d’un nouveau plan dénommé ‘Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCA2D)’.
L’
économie comorienne devrait croitre de 6% de 2015 à 2019, période durant laquelle sera mis en œuvre un nouveau programme baptisé ‘Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCA2D).
Dévoilé la semaine dernière, le SCA2D a été mis sur pied en remplacement de la défunte "Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté" (SCRP), dont la fin avait été actée en 2009.
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C’est un cadre intégré du développement qui articulera les stratégies et les rôles des différents acteurs autour de l’objectif commun et partagé d’accélérer la croissance... et de générer des emplois en vue de réduire la pauvreté", a expliqué le président comorien Ikililou Dhoinine, qui a tracé les contours de ce nouveau plan, articulé autour de quatre grands axes.
Le premier préconise une croissance à 6% pour la période 2015-2019, une prévision qui sera concrétisée par la mise en place des infrastructures de bases, l’amélioration du climat des affaires et un appui financier au secteur privé, détaille le quotidien local Alwatwan. "Nous allons faire du secteur privé le moteur de la croissance", assure Ikililou Dhoinine.
Dans le deuxième volet du SCA2D, le gouvernement comorien compte miser sur sa politique de l’emploi et une attention particulière sera apportée aux secteurs porteurs comme l’agriculture, la pêche, l’élevage et le tourisme…le but étant de diversifier l’économie, jusqu’ici centrée sur des secteurs traditionnels de subsistance.
Le troisième volet de ce nouveau programme sera ancré dans la lutte contre les inégalités au niveau des trois îles autonomes - Grande-Comores, Anjouan et Mohéli - en améliorant l’accès aux services sociaux et en offrant un soutien aux petits producteurs. En clair, Ikililou Dhoinine multiplie les clins d’œil envers la population afin d’"augmenter le revenu des Comoriens de 4% par an au cours ces cinq prochaines années", promet-il.
Enfin, le quatrième et dernier axe, présenté par Alwatwan comme "le cheval de bataille" du président comorien, préconise le durcissement de la lutte contre la corruption et l’instauration d’une meilleure gouvernance. "Vous devriez prendre en compte les préoccupations profondes de la population afin d’inscrire les Comores sur la liste des pays émergents", insiste le chef de l’Etat comorien.
Présent au Forum des partenaires au développement (Fpad) marquant le lancement du SCA2D, l’ambassadeur de la France aux Comores, Philippe Lacoste, a jugé indispensable l’implication des principaux partenaires du pays pour garantir l’efficacité de l’aide.
"Les partenaires au développement sont conscients de la lourdeur de la tâche", d’où l’importance de l’implication des bailleurs notamment en matière d’expertise et de ressources financières. Selon lui, l’Union des Comores fait face actuellement "à des problèmes de développement" et a "des défis à relever".
