La fédération comorienne des consommateurs (FCC), l’organisation patronale des Comores (OPACO), ainsi que plusieurs collectifs de la société civile appellent à " un sit-in pacifique " samedi 8 octobre à la place de l’Indépendance à Moroni pour protester contre la hausse des prix des carburants. Parallèlement, les syndicats préconisent des journées " ville morte " lundi 10 et mardi 11 octobre suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et les organisations socioprofessionnelles.
Le climat social s’échauffe aux Comores à la suite de l’augmentation des prix des carburants. Albalad évoque une hausse ayant atteint jusqu’à 8%. Ainsi, le litre d’essence se vend désormais à 650 francs comoriens (environ 1.32 euro), le gazole coûte 550 fc (environ1.11 euro) le litre, et le litre du pétrole lampant est facturé à 350 fc, soit 0.7 euro.
Ces nouvelles augmentations décidées par les autorités ont fortement mécontenté les Comoriens, qui ont multiplié les tentatives de grève depuis le début de la semaine, en dépit de la répression musclée diligentée par le pouvoir.
Le gouvernement comorien a d’ores et déjà fait savoir qu’il n’a pas l’intention de revenir sur sa décision. L’on explique que la société nationale des hydrocarbures " n’a pas le choix compte tenu des fluctuations des cours mondiaux du pétrole ". Une explication qui ne convainc pas le syndicat Wusukani Wa Massiwa et le collectif Wanantsi Wa Komor qui ont mené leur propre enquête.
" Il n’y a aucun argument pour augmenter les prix des carburants. Ils doivent baisser ou rester à leur niveau initial, selon nos études ", déclare dans les colonnes d’Albalad le porte-parole du patronat comorien, Mohamed Mbechezi. L’OPACO pointe en particulier l’inaction du gouvernement ainsi que le manque de volonté de trouver une solution à la crise énergétique qui paralyse le pays.
Parallèlement, les syndicats appellent à des journées " ville morte " lundi 10 et mardi 11 octobre suite à la rupture des négociations entre le gouvernement et les organisations socioprofessionnelles. Les transporteurs vont débrayer durant ces deux jours si " le gouvernement ne bouge pas ", prévient Fahardine Saïd, secrétaire général du syndicat Wusukani Wa Massiwa.