Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a publiquement annoncé son intention de reconquérir le fauteuil présidentiel aux Comores en 2016. Une annonce faite lors du lancement de son nouveau parti « Juwa ».
L’ancien président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a ouvertement affiché son ambition de briguer un nouveau mandat aux Comores en 2016. C’était ce mercredi 30 octobre lors du lancement officiel de son parti politique « Juwa », qui signifie « Soleil », dont il est le président d’honneur.
A cette occasion, l’ex-chef de l’Etat était entouré dune foule nombreuse mais aussi des hauts dirigeants de l’archipel, dont le vice-président en charge de la santé Fouad Mhadji, le président de l’Assemblée Bourhane Hamidou et une forte délégation mohélienne, rapporte le site Habarizacomores.com et le micro-blog ridja.centerblog.net
« Si vous le voulez bien, et si Dieu me prête vie, je serai candidat à l’élection présidentielle de 2016 », a déclaré Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui était aux commandes de l’Etat comorien de 2006 à 2011. Il a expliqué avoir tenu cette déclaration dans le but de « dissiper les doutes » sur ses réelles intentions.
Toutefois, cette candidature fait apparaître une problématique d’ordre constitutionnel. Natif d’Anjouan, le prédécesseur d’Ikililou Dhoinine part à la reconquête du fauteuil présidentiel, même s’il sait pertinemment que ce rôle doit revenir à un originaire de la Grande-Comore comme l’exige le principe de la gouvernance tournante qui régit le pays.
« Après la Grande-Comore (2002-2006) avec le colonel Azali Assoumani, Anjouan (2006-2011) avec Ahmed Abdallah Sambi, et Mohéli (2011-2016) avec l’actuel président Ikililou Dhoinine, la prochaine présidence (2016-2021) devrait normalement revenir à une personnalité originaire de la Grande-Comore », rappelle Habarizacomores.com.
Se posant en fin stratège, le théologien reconverti dans la politique n’entend pas faire machine arrière et s’appuie sur l’article 13 de la constitution pour justifier sa candidature.
Par ailleurs, dans un discours prononcé en marge de l’inauguration du siège de son nouveau parti, Sambi n’a pas manqué de tacler Ikililou Dhoinine, pourtant présenté comme son dauphin. « J’ai donné le pouvoir à des personnes en qui j’avais confiance, mais je me suis aperçu que je m’étais trompé. Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris et je ne veux pas répéter les mêmes erreurs », a-t-il lancé dans des propos rapportés par ridja.centerblog.net. D’après lui, « les personnes qui dirigent le pays actuellement sont celles qui étaient contre nous avant ».
Plus déterminé que jamais, Ahmed Abdallah Sambi a affirmé que « Si on forme un parti politique, c’est bien pour conquérir le pouvoir. Et si mes partisans m’ont demandé de me présenter aux élections, je le ferai avec un grand plaisir pour sauver la nation ».
"Notre parti a besoin de deux choses. Il s’agit d’obtenir la majorité parlementaire (2014) et de la présidence du pays (2016)".