Aux Comores, une disparition totale de la forêt est à craindre d’ici dix ans, en raison des activités humaines accrues dont les feux de brousse ou les coupes abusives d’arbres.
Dans un communiqué officiel diffusé par La Gazette des Comores, la Direction générale de l’Environnement s’alarme de la déforestation effrénée sur l’archipel des Comores.
A l’heure actuelle, « l’Union des Comores est classée au niveau des pays de la région de l’Océan indien, parmi les pays à faible couvert forestier », indique le communiqué.
Faute de politique environnementale sérieuse, la forêt naturelle comorienne porte désormais les stigmates des feux de brousse et des coupes abusives d’arbres. Pour stopper la saignée, « des efforts considérables ont été consentis par le gouvernement et ses partenaires pour mettre en place des programmes de reboisement ». La Direction générale de l’Environnement estime que « ces efforts risquent d’être compromis si des mesures appropriées ne sont pas envisagées pour leur préservation et leur conservation ».
Il y a donc urgence, selon La Gazette des Comores, qui évoque un risque de « disparition totale de la forêt naturelle d’ici 10 ans si son exploitation n’est pas maîtrisée à temps ».
La Direction de l’Environnement se désole de constater « que des coupes d’arbres sont perpétrées et ce, même le long des artères des grandes villes du territoire national. De plus les effets dévastateurs des feux de brousse perdurent en toute impunité. »
Des mesures sont actuellement envisagées avant que les arbres ne soient abattus et la forêt rasée. Ainsi, la Direction générale de l’Environnement et des Forêts informe le public que désormais toute coupe d’arbre doit obligatoirement avoir « une autorisation préalable des services compétents du ministère en charge de l’environnement », relaie La Gazette des Comores.
En une décennie, la proportion des zones forestières par rapport au territoire national a fortement diminué, passant de 6.6 % en 1990 à 3.2 % en 2000. Une récente campagne de reboisement sous le thème « un comorien, un arbre », n’a pas donné l’effet escompté. Seulement 850 hectares de terre ont été reboisés, conclut La Gazette des Comores.