L’armée nationale de développement (And) a procédé à la destruction de ses stocks de munitions ayant dépassé leur date de péremption, selon le quotidien d’Etat Alwatwan.
« Il s’agit d’une opération dangereuse qui doit être menée progressivement. Il faut donc faire usage de beaucoup plus de technicité », fait savoir le capitaine Amdjad Abdou Djaé.
La campagne de neutralisation des vieilles munitions, lancée mercredi, devrait s’étaler sur deux semaines. L’armée nationale de développement (And) a choisi le camp de Kandani et la zone militaire d’Itsundzu pour mener cette opération.
Quelque 150 kg d’explosifs hautement dangereux, notamment des obus de divers calibres (60, 81), des canons 106, des petits calibres de 7-62, et des grenades, dont certaines datant de 1918, ont déjà été détruits dans la base militaire de Kandani, tandis que d’autres stocks « facilement transportables » seront acheminés vers Itsundzu pour leur destruction, selon le quotidien local Alwatwan.
« Ces explosifs sont périmés. Ils vont être détruits afin d’éviter des dangers au niveau de la population, des militaires eux-mêmes et de la caserne », déclare le chef du corps adjoint de la Force comorienne de défense (Fcd).
« La quantité est énorme et il ne sera pas facile de les détruire d’un seul coup », explique pour sa part le capitaine Amdjad Abdou Djaé. Il faut préciser que des militaires de La Réunion sont venus spécialement sur l’archipel pour donner un coup de main à leurs homologues comoriens.
« Nous avons sollicité l’aide de ces éléments étrangers afin de parvenir à la destruction des munitions », explique l’officier de l’And.
Interrogé sur d’éventuelles incidences environnementales d’une telle opération, l’adjudant-chef Jean-Luc Quereau a tenu à rassurer que tout est sous contrôle et que l’opération va se dérouler dans un milieu clos. « Le gaz qui va être produit lors de l’explosion sera entièrement consumé par le feu », indique l’expert militaire français.
Source : Alwatwan