Excédée par la pénurie de carburants qui fait rage depuis deux semaines, la population comorienne est descendue dans la rue hier pour manifester son ras-le-bol. Une grève qui devrait être reconduite aujourd’hui à Moroni, la capitale.
Alors que le président Ikililou Dhoinine est en voyage à New-York à l’occasion du Sommet des Etats membres de l’ONU, la colère gronde dans l’archipel des Comores, en proie à une pénurie de carburants depuis près de deux semaines. Jeudi 22 septembre, des centaines de Comoriens en colère ont manifesté dans les rues de Moroni pour dire stop à la crise énergétique qui frappe les secteurs vitaux du pays, rapporte le quotidien local Albalad dans son édition du jour.
" On en a marre de la pénurie de carburant ", pouvait-on lire sur les pancartes et banderoles brandies par les manifestants, qui s’indignent face à l’indifférence, voire l’inaction des tenants du pouvoir.
Les meneurs de grève, entre autres, Mlle Faïza Soulé, s’attendent à une plus forte mobilisation ce vendredi 23 septembre. " Notre économie a périclité ", fustigent les initiateurs de la mobilisation qui pointent du doigt " une mauvaise gestion ", tout en appelant " les autorités concernées à présenter des excuses officielles pour leur incompétence ".
Face à la situation, le gouvernement a déjà annoncé le déblocage de 150 millions de francs (environ 305 000 euros), une enveloppe destinée à financer un plan de dépannage en gasoil. Mais malgré l’arrivée d’une cargaison d’hydrocarbures au port de Moroni, les effets de la pénurie persistent, se désole le journal Albalad.