L’Union de Comores souhaite mettre en place une politique nationale de lutte contre la corruption. Un atelier de réflexion a donc été organisé pour évaluer les moyens dont dispose l’archipel et définir les besoins.
Une délégation du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme ou Caert est de passage aux Comores, un des 18 pays jugés vulnérables face à ce fléau mondial. Cette mission coïncide avec la tenue d’un atelier dit de réflexion sur l’archipel dont l’objectif est d’évaluer les mesures préventives déjà existantes, lesquelles, lors d’une précédente mission du Caert, ont été jugées peu conformes au Plan d’action contre le terrorisme de l’Union africaine établi en 2002.
Les ministères comoriens des Finances, de la Justice, de l’Intérieur, de l’Education nationale, de la Coopération et des Transports ainsi que la locale presse, la société civile, la Banque centrale et la Direction nationale de la documentation et de la protection de l’Etat (Dndpe) se sont donc réunis pour quelques jour afin d’identifier ces failles.
Le ministère de l’Intérieur estime pour sa part qu’il est temps pour l’archipel de procéder à une réforme du code pénal afin que celui-ci s’adapte au contexte mondial. Les autres participants de l’atelier ont, quant à eux, plaidé pour le renforcement des moyens logistiques et techniques et une expertise du Caert pour permettre la mise en place d’une politique nationale de lutte contre le terrorisme.
Intervenant dans plusieurs pays où les risques liés à des actes terroristes ne peuvent être pris à la légère, le Caert indique que « les contestations, conclusions et recommandations des missions seront mises en œuvre dans le cadre d’un programme pilote dans les pays prioritaires sélectionnés et contribueront à l’élaboration d’un Compendium africain des meilleures pratiques et leçons apprises, y compris l’élaboration de lignes directrices pour mettre en oeuvre les structures de coordination de lutte contre le terrorisme et enrichir le futur Plan stratégique du centre (2014-2017) ».
Pour le cas de Comores, l’inexistence de menaces directes ne signifie pas que l’archipel est à l’abri d’une éventuelle attaque. Le pays ne devrait pas minimiser les mesures préventives. Au contraire, celles-ci doivent être renforcées, estime Idriss Mounir Lallali, directeur adjoint de Caert, sur des propos rapportés par Alwatwan.