Présidentielle partielle aux Comores : forte mobilisation et sécurité renforcée

Les électeurs comoriens se sont mobilisés en nombre pour l’élection présidentielle partielle mettant face à face l’ancien putschiste Azali Assoumani et Mohamed Ali Soilihi, le candidat du pouvoir sortant. Ce stuc scrutin partiel, qui se tient aujourd’hui, est placé sous haute sécurité, rapporte Libération.

Des centaines de personnes ont voté ce matin dans le calme dans une école de l’île d’Anjouan. De nombreux éléments des forces de l’ordre, dont des militaires armés, montaient la garde au niveau de cette école qui abrite cinq des treize bureaux de vote où l’élection partielle est organisée à la suite de violences lors du second tour, le 10 avril. "On n’avait pas pu voter la dernière fois, mais aujourd’hui, les militaires m’ont protégée, moi et mon mari aveugle", a expliqué une électrice qui a pu voter peu après l’ouverture.

Le second tour de la présidentielle aux Comores avait été marqué par des de violences, principalement sur l’île d’Anjouan où des urnes avaient été saccagées. Des personnes ont également été agressées dans des bureaux de vote.

Au total, 6 305 électeurs enregistrés dans treize bureaux de vote n’ont pas pu accomplir leur devoir électoral le 10 avril dernier, selon la Cour constitutionnelle comorienne qui a ordonné de nouveaux scrutins dans ces localités de l’île d’Anjouan. Ces électeurs, qui représentent seulement 2% du corps électoral de l’archipel, sont cependant en mesure de changer les résultats très serrés du vote remporté, selon les résultats provisoires, par l’ex-putschiste Azali Assoumani, arrivé en tête avec 40,98% des suffrages.

Mais Azali Assoumani devance de seulement 2 000 voix son principal adversaire, Mohamed Ali Soilihi, qui a récolté 39,87% des voix. Les résultats pourraient être connus ce soir ou demain, et l’investiture du nouveau président de l’Union des Comores est maintenue au 26 mai.