Les candidats à l’élection présidentielle comorienne avaient jusqu’à mardi soir pour déposer leurs recours à la Cour constitutionnelle. Plusieurs candidats contestent toujours les résultats du premier tour.
Des voix se sont levées pour protester contre les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des Comores, le 24 février. Trois candidats ont été qualifiés pour le second tour de cette élection présidentielle. Il s’agit de Mohamed Ali Soilihi, avec 17,61% des voix, suivi de Mouigni Baraka Saïd Soilihi, avec 15,09 %, et en troisième position Azali Assoumani avec 14,96%.
Plusieurs irrégularités ont été constatées et une vingtaine de candidats sur les 25 prétendants à la présidence de l’Union des Comores se sont rassemblés pour les dénoncer. La CENI a mis deux jours pour publier les résultats provisoires de ce tour préliminaire de la présidentielle comorienne et n’a pas utilisé pour ce faire le logiciel sécurisé homologué par l’Union européenne. Par ailleurs, les décomptes effectués dans les bureaux de vote ne correspondent pas aux chiffres reportés sur les procès-verbaux.
Qualifié au second tour de cette élection présidentielle comorienne, l’ancien président Azali Assoumani fait partie du groupe qui conteste ces résultats : "Les résultats ne sont pas encore définitifs. Je suis troisième, si je ne dis rien et que je finis cinquième ? Ce n’est pas à ce moment-là que je vais contester puisque ce sera trop tard. Et même si j’étais premier au deuxième, la façon dont ça s’est déroulé nous inquiète donc on a intérêt à en faire partie", explique-t-il.
Azali Assoumani affirme que son parti fait des pressions légales pour que cette élection présidentielle comorienne se passe dans les normes. Il dénonce l’utilisation des moyens de l’État de façon ostentatoire, "ce n’est plus possible", se désole-t-il. "Et puis il y a les structures. Les membres ont été désignés par celui-ci parce qu’il était président, celui-là parce qu’il était gouverneur, l’autre parce qu’il était vice-président. Et maintenant, il se trouve qu’ils sont candidats tous les trois", fait-il valoir au micro de RFI.