Alors que les élections législatives devront se tenir dans huit jours, plusieurs électeurs n’ont pas encore en main leurs cartes électorales.
Après de multiples reports, le premier tour des élections législatives doit avoir lieu le 25 janvier et le second tour le 22 février. Pour les candidats, l’heure est aux promesses de campagne. Quant aux électeurs, il est temps de choisir sérieusement. Malheureusement, certains d’entre eux n’ont pas encore eu leur carte électorale, distribuée au compte-goutte, commente Seychelles News Agency. La distribution des cartes électorales doit pourtant être terminée avant le dépôt des candidatures selon le code électoral.
A Mohéli, l’opposition dénonce des cas de cartes "incomplètes" et des "listes électorales préfabriquées afin d’empêcher certains électeurs d’avoir leurs cartes". L’ancien député Abdallah Said Sarouma demande ainsi "l’arrêt pur et simple du processus électoral et la dissolution de la commission électorale insulaire" (CEI).
Un retard de distribution qui ne met aucunement en cause le bon déroulement des élections, confie le ministère de l’Intérieur. Abdallah Djalim, directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, a d’ailleurs déclaré "Nous avons confiance, l’élection se déroulera normalement" bien qu’il avoue que des failles peuvent être constatées. Il invite ainsi chaque électeur qui "n’aurait pas sa carte à se présenter à son bureau de vote avec un document prouvant son identité" afin de pouvoir s’acquitter de son devoir de citoyen.
Le directeur de cabinet a également confirmé que d’ici quelques jours des observateurs ainsi qu’un colonel de l’Union Européenne viendront à Comores pour examiner les "dispositifs sécuritaires". D’ailleurs, samedi, les autorités ont présenté les logiciels informatiques de décompte des voix.
Au total, 878 candidats (204 députés, 337 conseillers insulaires, 337 conseillers municipaux) vont se disputer les suffrages de 275 348 électeurs sur les trois îles : Anjouan, Grande-Comores, Mohéli.