L’administration comorienne aurait commis "une gaffe" en attribuant à deux pays un même terrain à bâtir.
Deux pays sont entrés en litige concernant un terrain à bâtir aux Comores, en vue de la construction de leur ambassade. Comme le rapporte France TV Info, la Lybie et l’Iran ont implanté la semaine dernière des panneaux revendiquant la propriété du site, situé dans le quartier de Hamramba au sud de la capitale. D’un côté, l’Iran inscrivant sur son panneau : "La propriété est détenue par l’ambassade de la République islamique d’Iran". De l’autre, la Lybie en fait de même : "Propriété de l’ambassade de Libye. Attribué par l’Etat comorien à l’Etat libyen", l’inscription est suivie des références sur les numéros d’immatriculation et du permis de construction.
Visiblement l’administration comorienne a fait une impasse sur l’attribution de ce terrain à deux pays différents. "C’est plus qu’une situation désagréable ou un malentendu, c’est une grosse gaffe", a déploré un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères auprès de l’AFP. Un fonctionnaire des services domaniaux avait pourtant signalé les autorités lorsque la Lybie a demandé l’immatriculation de la parcelle alors qu’un décret présidentiel avait déjà attribué le même site à l’Iran au début des années 1990.
Lundi dernier, une réunion a été prévue entre les deux parties pour trouver une entente. Malheureusement aucun des deux pays n’a envoyé de représentant. Pour l’heure, les autorités comoriennes envisageraient de réattribuer à chacun un autre terrain dans la région de Bahani, à une dizaine de kilomètres sur les hauteurs de la capitale, afin de régler le litige. Une initiative fustigée par le haut fonctionnaire qui craint "que cette solution ne satisfasse aucune partie. En tout cas l’Iran nous a clairement fait savoir que ce n’était pas une petite affaire, et qu’il veut son terrain".