Comores : Colère des fonctionnaires impayés depuis trois mois

LINFO.RE – créé le 1er.10.2014 à 14h42 – mis à jour le 11.03.2016 à 14h17 - La rédaction

	Tweet

Les fonctionnaires comoriens ont manifesté pour protester contre des salaires impayés. La masse salariale des fonctionnaires représente 60% du budget de l’Etat.

A lire également

Comores

L'épidémie de choléra s'intensifie aux Comores : 366 nouveaux cas en quatre jours — L’épidémie de choléra s’intensifie aux Comores : 366 nouveaux cas en quatre jours

Evasion de détenus de la prison de Moroni aux Comores : 17 agresseurs sexuels parmi les 37 fugitifs

Une "marche pacifique de mécontentement" à laquelle ont participé environ 500 fonctionnaires s’est tenue à Moroni, hier, rapporte le site
africatime.com. Leurs salaires n’ont pas été payés depuis trois mois. Ils subissent également des pressions politiques dans l’administration. En revanche, la grève nationale de 48 heures organisée par la Confédération des travailleurs comoriens (CTC) est restée relativement peu suivie.

Un habitant de l’île explique : "Zéro mobilisation à Mohéli, trop d’intimidations". Même chose à Anjouan où un fonctionnaire a indiqué que ses collègues étaient trop découragés pour faire grève. " Les 13 000 agents de l’Etat, qui seraient en réalité beaucoup plus nombreux à cause des recrutements de complaisance, protestent aussi contre les dix-huit mois impayés entre 1995 et 2000 (31 mois sur Anjouan)", selon Salim Soulaimana, le secrétaire général de la CTC.

"Alors qu’au sommet de l’Etat, on dépense dans des voyages sans compter, ce cumul d’arriérés est incompréhensible, inexplicable et inexpliqué", a-t-il dit, remonté par "l’insouciance des gouvernants pendant que la population souffre, souffre, encore et encore ". Le salaire minimum aux Comores est d’environ 70 euros.

M. Soulaimana a aussi dénoncé le "favoritisme des avancements, les recrutements à la tête du client, l’existence de deux grilles salariales appliquées par la même Fonction publique, ainsi que les menaces et intimidations incessantes à l’endroit de certains agents de l’Etat qui n’appartiendraient pas au même parti ou clan politique que certains dirigeants".