Six conteneurs remplis de bois de rose qui devaient partir pour la Réunion ont été saisis par les douanes mauriciennes lors d’un contrôle de routine, a rapporté l’Express de Madagascar dans son édition de vendredi. Embarquée à Toamasina à Madagascar, la cargaison de bois précieux devait quitter clandestinement l’île Maurice pour la Réunion le 20 juin dernier. La marchandise était déclarée comme étant des haricots secs, des cornes de zébu et des produits marins. Mais un passage au scanner a permis de démasquer la supercherie.
Le gouvernement malgache interdit le transport et l’exportation de bois précieux. Pourtant, le trafic de bois de rose se poursuit sur la Grande-Ile comme le prouvent les saisies régulières. Mardi dernier, c’est en effectuant une vérification d’usage que la douane mauricienne a fait une importante prise. Six conteneurs entiers de rondins de bois de rose s’apprêtaient à quitter l’île sœur pour la Réunion. Cette marchandise avait été embarquée à port de Toamasina, au Nord-Est de la Grande-Ile.
Après contrôle, il est apparu que l’exportateur n’existait pas. Les déclarations transmises aux douanes indiquaient que trois des conteneurs étaient remplis d’haricots secs, deux de cornes de zébus et le dernier de produit marin. Mais le scanner auquel ont procédé les douaniers mauriciens a révélé la tromperie, les 6 conteneurs transportaient en réalité du bois de rose. La destination finale de ce bois devait être Xhiemen en Chine, indique l’Express de Madagascar.
Les autorités mauriciennes dénoncent « l’implication de hautes autorités malgaches » dans ce trafic lucratif, soulignant que l’arrivée de la marchandise jusqu’à Maurice n’eut pas été possible sans la complicité de plusieurs maillons de la chaîne d’exportation. Pourtant, depuis plusieurs années, le gouvernement malgache affiche sa volonté de lutter contre le trafic de bois de rose.
Un rapport publié en octobre 2010 par l’Environnemental Investigation Agency et Global Witness dénonçait la complicité de certaines autorités publiques malgaches et une certaine complaisance dans l’application des lois de la part du gouvernement de transition, qui auraient facilité le commerce illégal de bois de rose.