Plus de 100 000 travailleurs du secteur privé vivent encore avec moins de 154 euros de salaire mensuel à Maurice.
Le gouvernement mauricien a validé en début de semaine les ajustements proposés dans le dernier rapport du Pay Research Bureau (PRB).
Après considération des doléances formulées par les syndicats donc, une hausse moyenne de l’ordre de 22 à 24% a été décidée pour les fonctionnaires mauriciens, allant des employés du gouvernement aux corps paraétatiques et les employés de l’administration rodriguaise, avec un écart ramené à 1:7,5 entres les hauts employés et ceux se trouvant en bas de l’échelle.
A l’heure où les 83 000 fonctionnaires de l’île jubilent encore de cette revalorisation de leurs conditions, les salariés du secteur privé, de leur côté, haussent le ton pour n’avoir jamais été entendus malgré les nombreuses interpellations, rapporte le quotidien Indian Ocean Times.
"Depuis des années, nous faisons des demandes pour que les salaires du privé soient revus à la hausse. Or, nos demandes ont été ignorées par l’actuel gouvernement et par les anciens gouvernements", s’est insurgé Reeaz Chuttoo, porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CSTP), dans un entretien avec Le Défi Quotidien.
Actuellement, le CSTP recense encore plus de 100 000 travailleurs vivant avec un salaire mensuel de moins de 6.000 roupies (154 euros). 80% d’entre eux sont des femmes, soutient Reeaz Chutto qui entend renforcer ses actions afin que les autorités locales réagissent enfin aux cas des salariés du secteur privé.
Selon le CSTP, le salaire minimum devrait être fixé à 12.000 roupies, soit 308 euros, dans le privé.