Hier, les éléments de l’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) ont effectué une saisie hors du commun lors d’une perquisition menée chez un agent de sécurité d’une boîte de nuit, résidant à la Cité Richelieu (Port-Louis). Les policiers ont mis la main sur une trentaine de pieds de shunk, l’une des espèces les plus puissantes de cannabis. Ces plantes, très riches en tétrahydrocannabinol, mesuraient entre 6 cm à 2 mètres, selon Le Matinal qui rapporte l’information dans son édition du jour.
Une nouvelle espèce de cannabis fait son apparition dans le milieu de la drogue à Maurice. Les limiers de l’Adsu ont eu affaire pour la première fois à du shunk ce dimanche 20 novembre. Cette variété de zamal hautement psychotrope a été découverte lors d’une descente menée au domicile d’un videur dénommé Jean Ludovic Emmanuel Labour. Au cours d’une fouille chez cet habitant de Cité Richelieu, les policiers sont tombés sur une sorte de sauna à l’intérieur duquel ont été trouvés plusieurs plants ressemblant à du cannabis, rapporte le quotidien mauricien Le Matinal.
Interrogé à ce sujet, l’agent de sécurité de 33 ans a expliqué qu’il cultivait le shunk pour sa consommation personnelle en raison de ses valeurs médicinales. D’après lui, il aurait des problèmes de santé et cette herbe lui apporterait un certain soulagement. Cependant, ses excuses n’ont pas été prises au sérieux et sans hésiter les policiers l’ont interpellé pour trafic de cannabis et possession de drogue. Jean Ludovic Emmanuel Labour a ensuite été placé en garde à vue aux Casernes centrales, et il devrait comparaître devant le juge de Rose Hill, ce lundi 21 novembre.
Selon Le Matinal, les policiers ont saisi chez le cultivateur de cannabis plusieurs matériels, dont des tubes fluorescents, un ventilateur improvisé, un régulateur de température et d’humidité, des engrais et pesticides spéciaux. Le videur a affirmé aux enquêteurs avoir appris à cultiver du shunk sur Internet. Il n’a toutefois pas indiqué où il s’est procuré des semences de cette drogue. Selon lui, sa clientèle était constituée essentiellement des jeunes qui fréquentent des boîtes de nuit. "C’est la première fois que la police saisit ce genre de drogue et le cultivateur a entretenu ses plantes de manière très professionnelle", affirme l’inspecteur Rohumutally, qui dirige l’enquête.
Selon les estimations de l’Adsu, la valeur marchande des trente pieds de shunk saisis s’élèverait à plus de Rs 200 000 (environ 5 000 euros). Lors de la perquisition, la police a aussi découvert plusieurs rouleaux de skunk prêts à être écoulés sur le marché, ainsi qu’une somme de Rs 13 700 (environ 345 euros), soupçonnée de provenir de la vente de cette drogue.
Très peu connu du grand public, " le ‘skunk’ est le nom générique souvent utilisé par la police pour décrire une variété très puissante du cannabis. Elle contient des substances stupéfiantes comme du tétrahydrocannabinol (THC). Après en avoir fumé, ses utilisateurs ont une perception aiguisée et accrue de la vision. Souvent ces derniers sont en proie à des hallucinations. Le skunk est cultivé en quantités significatives aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne ", d’après les informations recueillies par Le Matinal.