Les fortes pluies de ces derniers jours n’ont pas épargné le secteur agricole. Une pénurie de légumes menace actuellement l’île Maurice.
35% de la production agricole sont « irrécupérables » à Maurice après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’île cette semaine.
Échalotes, pâtissons, courgettes, laitues…ce sont surtout les légumes fins qui n’ont pas résisté à cet arrosage trop copieux. Ceux qui ont été épargnés « ne se conserveront pas bien à cause de la quantité d’eau qu’ils ont absorbée ». Par conséquent, « un manque de légumes va se faire sentir d’ici deux à trois semaines », a prévenu Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de l’association des petits agriculteurs de l’île sur lexpress.mu.
Cette pénurie va être précédée logiquement d’une hausse des prix sur les étalages étant donné le peu de réserves disponibles, rajoute-t-il encore. Jeudi, les prix affichés ont déjà accusé 25% d’augmentation sur le marché local, fait savoir lematinal.com.
Shariff Nohur, un planteur du nord de l’île, affirme par ailleurs que presque les 75% des plantations d’amour et de concombres de cette région ont été affectées. « Je devais récolter mes pommes d’amour dans quelques jours mais les grosses pluies ont tout abîmé », a-t-il déploré.
« Il est clair que nous allons vers une perte financière car nous n’avons pu récolter tous nos légumes », renchérit de son côté Prembhoodass Ellayah, un autre paysan de la ville de Belle-Vue.
A Souillac, la situation est tout autre. Les habitants se plaignent surtout du retard de réactivité de la part des autorités alors que plusieurs habitations y ont été inondées. Mercredi, il a fallu l’intervention du ministre local en charge des Affaires étrangères, Arvin Boolell, pour que les esprits surchauffés se calment. Ils étaient quelques 300 âmes à avoir manifesté avant-hier en bloquant la route principale qui mène au village.
Hier matin, une réunion d’urgence a réuni plusieurs membres du gouvernement, fait-on savoir, afin de donner une meilleure réponse aux difficultés des habitants de Souillac, la localité qui avait été la plus affectée par des
pluies torrentielles, notamment par la montée des eaux.