Des prélèvements capillaires effectués sur des femmes mauriciennes ont permis de déceler un taux de mercure anormalement élevé, dépassant le seuil autorisé par l’agence américaine de protection de l’Environnement.
A l’initiative de l’ONG Pesticide Action Network (PAN), les échantillons de cheveux des femmes dans la région de Mahébourg, dans le sud de l’île Maurice, ont été analysés au laboratoire. Les conclusions de l’analyse font froid dans le dos : 36% des sujets féminins testés avaient un taux de mercure anormalement élevé, soit au-dessus du seuil d’alerte fixé par l’agence américaine de protection de l’Environnement.
Cette étude, menée notamment à Maurice, au Japon, en Espagne, en Afrique du Sud, en Arménie, en Côte d’Ivoire, au Bangladesh, au Népal et en Inde, place l’île sœur dans le trio de tête des pays ayant un niveau alarmant du taux de mercure.
Le Japon (71%), l’Espagne (64%) et Maurice (36%) occupent respectivement la première, la seconde et la troisième place en terme du nombre de femmes en âge de procréer et présentant une forte concentration de mercure, relaie sur son site Indian Ocean Times.
L’organisation non gouvernementale PAN attire l’attention sur les risques liés à la présence de mercure chez les femmes enceintes, plus précisément sur les fœtus, qui pourraient subir des effets néfastes notamment au niveau du développement neurologique. A Maurice, comme dans les autres pays, le mercure provient généralement des poissons, notamment de la viande des baleines et autres mammifères marins destinés à la consommation humaine.